Olympia Kyklos tome 2
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 16 Juin 2021
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario et dessin : Mari Yamazaki

Olympia Kyklos est une série toujours en cours de parutio au Japon et qui a connu quatre tomes à ce jour aux éditions Shueisha. Démétrios est un décorateur de vases timide et maladroit qui aime nager avec les dauphins. Il est amoureux de la petite amie de son meilleur ami, Apollonia, et malgré son physique bien équilibré, il déteste le sport et la compétition. Afin de sauver sa petite ville et Apollonia elle-même, il sera contraint de se mesurer au champion d'une autre ville. La nuit précédant la compétition, Démétrios panique et se cache dans une amphore géante. Là, à cause d'un éclair (divin ?), il est téléporté dans le Tokyo de 1964, qui se prépare pour les Jeux olympiques. À l'instar de Thermae Romae, Olympia Kyklos utilise le même stratagème narratif : un bel Européen voyage dans le temps d'une manière peu conventionnelle pour changer radicalement sa vie. En reliant la Grèce antique au Japon de 1964, Démétrios apprendra la beauté de l'athlétisme et de la compétition. Un paradoxe temporel après l'autre, Démétrios va s'améliorer et améliorer sa ville. Un garçon désemparé qui parvient à se faire comprendre bien qu'il ne porte pas de vêtements et ne parle pas japonais, il apprendra à ses dépens à être meilleur.

La relation entre l'art et l'argent, la valeur morale et la capacité de l'art lui-même à susciter des émotions, le poids de la responsabilité envers un village ou une nation, la liberté de suivre ses propres inclinations et de poursuivre ses propres rêves, la relation entre la fatigue et le plaisir : tels sont les nombreux thèmes abordés par Mari Yamazaki dans le deuxième tome d'Olympia Kyklos. Le protagoniste Démétrios continue à faire des allers-retours entre la Grèce de 400 avant J.-C. et le Tokyo de 1964, où il rencontre Osamu Tezuka et Kokichi Tsuburaya, un marathonien qui a remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques de 1964 et s'est ensuite suicidé, incapable de supporter la pression de devoir gagner à tout prix la médaille d'or en 1968. Pour l'auteure, l'inclusion du " dieu du manga " dans son œuvre est l'occasion de réfléchir à la force et aux objectifs de la bande dessinée : si le maître est le porte-parole d'une troisième voie, professionnelle et réfléchie, deux de ses interlocuteurs représentent les visions simplistes et stéréotypées que l'on retrouve aujourd'hui principalement sur les réseaux sociaux. La comparaison entre la recherche de synthèse et d'expressivité entre les vases grecs, à nouveau représentés par Yamazaki, et les mangas est également intéressante.

VERDICT

-

La variété des sujets traités marque encore amélioration entre le premier et le deuxième volume d'Olympia Kyklos, tandis que la qualité des dessins reste élevée et constante. Le signe doux fait la part belle aux sentiments des personnages, sans négliger les paysages et l'architecture.

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