Naples, le 26 septembre 1972. Cela fait bien longtemps qu’il s’est retiré mais Peppino Lo Cicero (Toni Servillo), ancien tueur à gages retraité (star de la Camorra) est ravi que son fils Nino ait pris la relève. D’ailleurs, ce tueur à gages se prépare pour une mission ce soir. il doit s’occuper d’un certain Mister Ics (Vincenzo Nemolato) mais les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. Depuis son départ, Peppino n’a pas revu son fils et il a un mauvais pressentiment. Plus que jamais sur ses gardes, il va avoir besoin de l’aide de quelqu’un de confiance et appelle ainsi son ami Totò (Carlo Bucciross). Alors qu’il doit le retrouver en un lieu sûr, il va également croiser la route de Rita (Valeria Golino), qu’il n’avait pas revu depuis maintenant vingt ans. Et son instinct ne la pas trahi : Nino, jeune et fringant sicaire professionnel, est assassiné dans un guet-apens par un faux cartomancien efféminé ! Son père veut retrouver le coupable. Il reprend alors du service et sa gâchette, fomente un terrible plan de vengeance, aidé de son vieux complice Toto et de Rita.
5 est le numéro parfait c’est d’abord le titre d’un roman graphique que l’on doit à l’artiste Igort qui, pour l’occasion, devient réalisateur pour cette adaptation. On retrouve assez vite cet esprit bande-dessinée avec ce découpage en chapitres et ces petites scènes d’introduction. C’est aussi vrai dans les phases d’action où tout semble assez figé à l’image de ce face à face digne d’un duel de western entre Peppino et Don Lava. Le film pèche toutefois par un scénario un peu simple amplifié par un manque de rythme mais cela est compensé par le charismatique Toni Servillo ainsi qu'au nombre considérable de balles tirées, de camorristes occis, de litres d’hémoglobine déversés, mais surtout grâce à son esthétisme hallucinant : Photo et cadrages nickels, costumes et décors 70’ idoines, sans oublier l’élégance sublime du générique de fin. Un autre regret concerne le personnage de Rita interprétée par la magnifique Valeria Golino qui est hélas bien trop effacée.
VERDICT
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Adapté du roman graphique éponyme par Igort (l’auteur lui-même), le scénario de ce western mafioso, aussi épais qu’un copeau de parmesan, parvient néanmoins à tenir la route et le spectateur éveillé.