Résumé des différents épisodes.

Tales of Monkey Island marque donc le retour de Guybrush Threepwood  en jeu vidéo, après bien des années d'absence. Pour ce volet, on retrouve Telltale Games aux commandes, créateurs des séries Sam & Max ou Wallace & Gromit. Ce titre est d'ailleurs sorti initialement sous la forme épisdique : Dans "Launch of the Screaming Narwhal", Guybrush découvre que son éternel ennemi, le pirate-zombie LeChuck a enlevé sa femme, le Gouverneur Elaine Marley. Après avoir cherché conseil auprès de sa vieille amie Lady Vaudou, Guybrush poursuit LeChuck avec le sabre maudit Kaflu pour essayer d'en finir une fois pour toutes avec lui. Malheureusement, Guybrush, à cause de sa maladresse légendaire, sera obligé de modifier la recette vaudou pour ensorceler le sabre. Quand il arrive à poignarder LeChuck, le sabre va à la place transformer LeChuck en humain et infecter la main de Guybrush avec la "Maladie de LeChuck". S'ensuit une explosion sur le bateau qui renvoie Guybrush dans l'océan, pour échouer plus tard sur Flotsam Island. Guybrush doit maintenant inverser les dommages causés par l'expansion rapide de la maladie qu'il a libéré et qui transforme les pirates en monstres zombies.

Dans "Spinnner Cay", Guybrush est toujours à la recherche d'un remède contre la maladie qu'il a libéré lors d'un combat avec LeChuck, et qui transforme les pirates en monstres zombies. De retour sur l'archipel des Jerkbait Islands, on découvrira d'ailleurs le vilain pirate transformé en individu lambda, ce qui changera de son apparence passée. Dans "Lair of the Leviathan", le personnage nous fait un remake de Moby Dick (ou presque) ayant été littéralement avalé par un lamentin. Au sein même de l'animal, on trouve en effet une large kyrielle de naufragés chargés de réparer son oreille interne. Dans "The Trial and Execution of Guybrush Threepwood", Guybrush est cette fois retenu contre son gré devant le tribunal de l'île de Flotsam, où il devra répondre de ses crimes passés. Un cadre qui apporte un peu de changement et son lot de délires, les développeurs s'étant particulièrement lâché avec des situations parfois totalement ubuesques (et pas seulement dans le Club 41). Enfin, dans "Rise of the Pirate God", Guybrush est cette fois en bien mauvaise posture. En effet, il a rejoint l'autre monde, suite à un mauvais concours de circonstances. Son objectif est donc de revenir à la vie, pour retrouver sa dulcinée, mais rien ne va pas se passer comme prévu.

Un concept pertinent ?

Tales of Monkey Island n'est pas un point'n click classique et pour se déplacer il faudra maintenir le bouton gauche de la souris et faire glisser le personnage dans la direction souhaitée. Certains préféreront alors employé le clavier, mais l'interface est heureusement simple d'accès. Le reste ne change pas les habitudes et on passera la plupart de son temps à chercher le mécanisme caché qui permettra de poursuivre la partie. Heureusement, l'histoire est très bien écrite, avec quelques séquences interactives destinés à donner du rythme au récit. Sur le plan technique, Tales of Monkey Island se situe un poil au dessus de Sam & Max avec des environnements détaillés, et un univers cohérent. Les personnages non jouables ressemblent encore à des poupées de cire cependant, et les environnements manquent d'un peu d'interaction. Les animations sont globalement fluides, et la synchronisation labiale assez efficace. Moins accessible que les autres titres de chez Telltate Games, le jeu offre une durée de vie d'environ vingt heures, ce qui constitue un ensemble très convaincant. Enfin, sachez que le titre propose pour la première fois des sous-titres français officiels, même si la communauté avait déjà réalisé ses propres traductions il y a bien des mois.