Réalisé par Michael Mohan.
Après la fermeture de son couvent à Détroit, Cecilia (Sydney Sweeney), une novice américaine, est invitée dans un couvent de la campagne romaine. Elle est accueillie assez froidement par la sœur Isabelle (Giulia Heathfield Di Renzi), mais elle se lie rapidement d'amitié avec la truculente Gwen (Benedetta Porcaroli). De même, le père Sal Tedeschi (Álvaro Morte) lui témoigne beaucoup de sympathie. Mais bientôt, Cecilia ne se sent plus à l'aise dans ce lieu. Lorsqu'elle tombe soudainement enceinte, l'ordre célèbre son "immaculée conception" comme un miracle. Il ne faut cependant pas longtemps pour que Cecilia comprenne définitivement la menace qui pèse sur elle.
Le drame d'horreur "Immaculate" fait partie des nombreux projets qui ont passé diverses années dans l'enfer du développement avant de pouvoir être réalisés. Si ce projet a finalement vu le jour, c'est en grande partie grâce à l'actrice principale Sydney Sweeney (connue pour sa participation à la série "Euphoria" et à la comédie romantique "Tout sauf toi"). En tant que productrice, celle-ci aurait engagé le réalisateur Michael Mohan ("The Voyeurs") et se serait en outre occupée de l'organisation de l'argent et de la distribution. Devant la caméra, Sweeney compte également parmi les atouts évidents de l'œuvre. L'actrice née en 1997 incarne Cecilia, une novice timide qui arrive en Italie en tant qu'Américaine sans en maîtriser la langue. Sweeney agit de manière plutôt discrète pendant les deux premiers tiers du film, mais atteint son apogée dans le final. Lorsqu'elle pousse un cri très long et extrêmement fort, plein de douleur et de désespoir, sa seule interprétation dévouée crée un moment mémorable du cinéma de genre. De plus, les prises de vue de la caméra d'Elisha Christian, réalisées dans des lieux originaux, sont extrêmement captivantes : les murs et les intérieurs des monastères ainsi que les catacombes sont des décors parfaits pour créer une atmosphère d'épouvante. Alors que les jump scares sont utilisés de manière assez peu imaginative, d'autres moments - par exemple une poursuite dans un environnement rural - disposent d'un certain facteur de frissons. Le scénario d'Andrew Lobel ne parvient pas à convaincre de bout en bout. Les éléments passionnants de l'intrigue ne sont pas exploités de manière optimale - ce qui est surtout dû à une narration prévisible et à des personnages secondaires peu complexes. Entre une réflexion sérieuse sur le motif "My body, my choice" et un splatter movie sanglant, "Immaculate" ne trouve pas vraiment le rythme qui lui convient.
VERDICT
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Un choc sombre dans un cadre ecclésiastique, qui repose en particulier sur Sydney Sweeney dans le rôle principal et sur les décors atmosphériques.