Dans la lignée de Monster Hunter ?

Développé par Game Arts (Lunar, Grandia), Ragnarok Odyssey est disponible uniquement en édition digital en Europe. Les joueurs préférant une édition boite peuvent toujours se tourner vers une version américaine. Le concept rappelle beaucoup la série Monster Hunter et l'histoire n'est très dense. Il s'agit avant tout d'un mélange d'action et de jeu de rôles, où il faudra chasser des monstres (inspirés de la mythologie nordique surtout), pas toujours parce qu'ils représentent une menace, mais surtout parce qu'il faut se nourrir dans ce monde littéralement en ruines. Si le jeu est jouable en solo, le gameplay prend toute sa saveur en multijoueurs (jusqu'à quatre en ligne). C'est d'ailleurs à plusieurs que vous progresserez le plus rapidement, les quêtes proposés par le guilde n'étant pas toujours d'une grande clarté. Le lieu central du jeu reste la forteresse, c'est le point de départ avant d'aller livrer combat. Ici les objectifs sont assez redondants et les missions proposées (limitées en temps qui plus est), bénéficient souvent des mêmes actions (tuer l'ennemi et récupérer des objets). Vous pourrez y trouver un forgeron, un tailleur, et même un accessoiriste.

Mais avant toute chose, il faudra déjà concevoir votre personnage, personnalisable de la tête aux pieds. On retrouve six classes au total, le Cleric (le soigneur), le Sword Warrior (l'épéiste à deux mains), l'Hunter (l'archer), l'Hammersmith (le rustre utilisant un marteau géant), le Mage (spécialiste en magie) et enfin l'Assassin (qui porte deux lames que ne renierait pas Ezio). Notez au passage que Ragnarok Odyssey est intégralement en anglais. Au fil de la progression vous gagnerez de nouveaux éléments, de l'argent ou encore des cartes qui augmentent vos statistiques et confèrent des talents particuliers. Si à quatre le jeu est intéressant, en solo on risque encore une fois de trouver l'aventure bien redondante.

Une esthètique réussie.

Ragnarok Odyssey affiche des environnements de jeu au design assez poussé. Les zones sont assez grandes sans qu'aucun problème de clipping n'apparaisse. Les petites bébêtes jouissent d'une modélisation impeccable de leur côté. L'animation du jeu est par ailleurs plutôt fluide, et le lag ne se fait pas trop sentir. La jouabilité demandera peut être un peu d'entraînement, car il y a beaucoup de commandes à retenir, et tout est indiqué dans la langue de Shakespeare rappelons-le. Les combats sont très nerveux, et les combos s'enchaînent facilement.

Côté son, les thèmes se montrent plutôt réussis, les doublages restreints à leur plus simple expression, et les bruitages sont très corrects. La durée de vie est elle assez longue, et si vous accrochez au mode solo malgré l'absence de véritable histoire, vous pouvez encore y passer quelques heures supplémentaires.