Un titre étonnant.

Développé par Weappy Studio, This is the Police vous permet d'incarner Jack Boyd, le chef de la police de Freeburg, une ville gangrenée par la corruption. Jusqu'à présent, le policier faisait son travail dans le respect des lois, mais le maire a décidé de l'envoyer en retraite anticipée car il était trop gênant. Mais Jack Boyd n'a mis aucune économie de côté et ne pourra pas compter sur sa pension. Son objectif est clair, gagner 500.000 dollars en six mois, tout en gérant le commissariat. On retrouve ainsi deux parties de gameplay, la première est purement textuelle, avec de nombreux dialogues à suivre, Jack Boyd évoquant à moult reprises ses états d'âme et ses réflexions sur les affaires à gérer. Et la bonne nouvelle est que This is the Police est désormais sous-titré en français, ce qui n'était pas le cas de la mouture PC à son lancement. La deuxième phase est quant à elle la gestion du commissariat, vous aurez à gérer vos inspecteurs sur une carte, répondre aux appels signalant les crimes et délits, participer à des enquêtes sensibles, surveiller votre budget (attaqué par les politiques), ou encore contrôler le niveau de vos ouailles. Chaque mission permet d'engranger des points (ou un malus en cas d'échec) sachant que chaque semaine des médailles seront remises à vos hommes. Mais comment accumuler son magot ? La méthode vous appartient, toutes vos actions et vos choix influenceront le cours de l'histoire et le destin de Jack. Entre le maire de la ville corrompu, les mafieux ou encore le procureur, chaque force en présence à son propre agenda, et si vous êtes trop agressif, vous risquez d'être mis dehors avant l'heure.

This is the Police affiche un graphisme très épuré, autant dire que le portage sur Nintendo Switch s'est réalisé sans accrocs. Nous découvrons une série d'images fixes où bien peu d'interactions sont possibles avec le décor, rien d'étonnant à ce que le jeu ne pèse que 1,17 Go. Heureusement, l'ambiance sombre est parfaitement rendue, sans compter que l'aventure est narrée par Jon St. John, qui n'est autre que la voix de Duke Nukem. Le concept est assez limité en soi, puisque vous vous limiterez à cliquer sur des cases, des choix de dialogues ou les différentes affaires qui apparaissent sur la carte. Il n'y a pas de scènes d'action à proprement parler. La musique jazz (années 50) correspond bien à l'atmosphère du jeu. Plus complète qu'on aurait pu le penser, l'aventure est assez prenante, et les choix effectués influent réellement sur la suite des événements. Switch oblige, il est bien sur possible de jouer en mode portable, et l'expérience demeure pour le moins identique au mode dock (l'écran tactile n'est d'ailleurs pas exploité).