Quand Metal Gear rencontre GTA ?

Tokyo 42 est fondamentalement un jeu évoluant dans un monde ouvert avec un système de mission similaire à Grand Theft Auto. Cependant, les missions ont tendance à se rapproche de Metal Gear Solid en raison de leur nature furtive. La plupart des quêtes impliquent l'assassinat d'une cible qui rappelle Hitman, bien que se faufiler autour des gardes ennemis et éliminer soigneusement le troupeau d'ennemis sur votre chemin vers la cible vous fera sentir plus comme Snake que l'agent 47. Vous vous retrouverez également à leurrer les parties adverses pour qu'elles se battent entre elles, à conduire des motos et à porter des déguisements pour s'adapter à certains endroits. C'est une campagne assez variée qui vous tiendra en haleine pour voir en quoi consistera la prochaine mission. Quelle que soit la nature de la mission, l'ampleur de la stratégie à mettre en œuvre en fait une entreprise enrichissante. Parfois, se précipiter à l'intérieur avec des armes à feu flamboyantes fera l'affaire, mais vous devrez peut-être vous cacher soigneusement derrière les jardinières et couper systématiquement les gardes avec votre katana de temps en temps. Trouver l'itinéraire idéal et exécuter un plan qui se déroule parfaitement est tellement satisfaisant.

Cela dit, les commandes sont incroyablement maladroites et extrêmement peu intuitives. Nous ne retrouvons parfois à tâtonner en essayant d'équiper des armes et d'utiliser certaines capacités pendant des heures, ce qui prouve à quel point la prise en main est inutilement compliquée. Il serait agréable de pouvoir juste viser et tirer, mais il y a deux modes de visée, ce qui s'avère assez déroutant. Parfois, la caméra se verrouille parce que vous avez oublié d'annuler le mode de visée longue portée et que vous perdez la trace de votre personnage dans le processus. Par ailleurs, il faut constamment changer d'angle de caméra en raison de l'encombrement des bâtiments de la ville qui ne cesse de vous gêner. Ceci est particulièrement irritant lorsque vous essayez de conduire la moto. De plus, la vue est souvent trop loin, ce qui rend le suivi de votre personnage plus difficile qu'il ne devrait l'être. Bref, les commandes maladroites et la caméra sont les plus gros défauts du Tokyo 42.

Une réalisation particulière.

Rien qu'en regardant Tokyo 42, vous savez que c'est un jeu unique. Le style visuel saisissant au pixel près donne l'impression qu'il est rendu en deux dimensions bien que les environnements soient en réalité en 3D. En fait, vous pouvez faire pivoter la caméra dans huit positions différentes chaque fois que vous voulez avoir un meilleur aperçu de votre environnement. La ville elle-même regorge elle-même de zones distinctes qui offrent une variété impressionnante à la campane. En parlant de ça, la bande-son est composée d'une musique entraînante, les mélodies se fondent harmonieusement au fur et à mesure que vous jouez, ce qui sonne bien. D'un autre côté, les effets sonores ne sont rien de spécial et le manque de voix rend le monde moins vivant qu'il pourrait l'être. Au final, le style graphique et la bande-son impressionnants de Tokyo 42 raviront les amateurs de jeux indépendants. Notons également la présence de plusieurs bugs dans la partie. Par exemple, vous pouvez généralement sauter sur les ascenseurs afin de monter sur les côtés des bâtiments, mais il peut arriver que vous passiez constamment à travers. Ce sont des incohérences de ce genre qui peuvent ajouter une frustration inutile à un jeu déjà difficile. Enfin, Tokyo 42 a eu droit à une version physique édité par Strictly Limited Games, mais le tirage de 2600 exemplaires est en rupture de stock.