En 1987, Walter McMillian est incarcéré (peine de mort) pour le meurtre d'une femme, mis en cause par un seul témoignage. Deux ans plus tard, Bryan Stevenson, tout droit sorti de Harvard, choisi de s'occuper des cas les plus difficiles, les condamnés a tort. En s'occupant du cas de Walter, il va tomber sur un os : le seul témoignage est un mensonge mais comment le prouver ?

La Voie de la justice s'inspire du livre autobiographique "Et la justice égale pour tous : un avocat dans l'enfer des prisons américaines" ("A Story Of Justice And Redemption") écrit par Bryan Stevenson, qui retrace son combat pour défendre des personnes condamnées à tort. C'est un film poignant, parlant de la dure réalité des afro-américains avec la justice américaine et le racisme. D'un classicisme évident, le film prend quand même aux tripes au fur et a mesure des détenus, leur histoire, sur lesquels Stevenson se fait la main. Ici, Jordan trouve enfin l'occasion de confirmer son talent : mâchoire serrée, son personnage ne se démonte pas aux épreuves qu'il subit. Idem pour Foxx, excellent dans son rôle d'innocent résigner a vivre ses (peut-être) dernières heures. Côté réalisation, Cretton a fait le choix de ne pas faire un film "tape a l'œil": ici, le plus important, ce sont les faits, pas les images. Donc le film est filmer caméra à la hauteur des personnages, pas de prouesses techniques ni de séquences clinquante. Place aussi a l'émotion avec notamment, l'histoire d'Herbert Richardson, aussi forte qu'un certain John Cofee. La vision du film, telle une virée en montagne russe, nous plonge dans nos retranchements et nous fait nous interroger à la fois sur l'éthique comme sur le racisme.