Bienvenue à l'Erospital de Montpellier 2, centre qui propose des thérapies sexuelles pour améliorer le bien-être des citoyens. On y croise un mari inconsolable, une femme de ménage qui y travaille et que l'on suit aussi le soir, de retour dans son foyer, un directeur un peu particulier, une journaliste d'investigation et deux autres patients en cours de traitement. Le personnage du veuf est au cœur de l'intrigue, le suicide de sa femme est un traumatisme qu'il n'arrive pas à surmonter et certaines révélations vont le perturber encore d'avantage.

L'idée de départ de cette histoire est particulièrement originale, nous sommes en plein récit d'anticipation dans une société très différente de la nôtre. Le scénario est vraiment surprenant mais cependant il manque d'un peu de développement, nous aurions aimé en apprendre plus et comprendre comment on a pu arriver à cette séparation sociale, les Swiits (Beaux) d'un côté et les Ugs (Moches) de l'autre. Le format one-shot est forcément réducteur, peut-être qu'un dyptique aurait été plus adapté pour poser l'univers et pour éviter ce final que l'on peut qualifié d'un peu précipité... ou peut-être que nous aurions tout simplement apprécier de continuer à découvrir cet environnement particulier. Côté dessins, l'expressivité des personnages est parfaitement rendue et on ressent totalement leurs blessures et leurs failles.