Dead Dead Demon's Dededededestruction est une série conclut au Japon en douze tomes aux éditions Shogakukan. Depuis trois ans, le ciel des grandes villes japonaises est recouvert par de gigantesques vaisseaux spatiaux d'origine extraterrestres. Depuis ce jour, tout a changé, mais pourtant, aucun alien ne s'est encore manifesté. Les autorités ont bien essayé de s'attaquer aux vaisseaux des envahisseurs mais sans succès, détruisant durant cette opération des parties entières du pays et laissant l'économie du pays en ruine. Pendant ce temps, une brigade organise la résistance, la JSDF, et tente de lutter contre les aliens à travers tout le pays. Bientôt les États-Unis rejoignent la "guerre" avec des tactiques plus agressives, laissant les japonais dans l'expectative. L'article 9 de la constitution rappelle le pacifisme du pays, et ces discussions envahissent même la cours des lycées. Les deux amies Kadode et Ôran, comme la majorité des humains, ne font pourtant plus attention aux vaisseaux aliens et continuent à vivre leur vie. Pourtant un envahisseur s'est infiltré au sein de la population, et la véritable menace de l'humanité ne sera pas les aliens, mais autre chose. Au fil des années, les Tokyoïtes ont adapté leur vie quotidienne à la vision des soucoupes volantes stationnées au-dessus de la ville, bien qu'elles s'avèrent de plus en plus nombreuses. Loin de tout cela, les filles s'apprêtent à préparer leurs examens d'entrée à l'université ...

Changement de perspective ! Nous nous étions quittés avec le dernier chapitre du numéro 11 dans lequel nous retrouvions le père de Kadode, et bien dans ce dernier numéro nous continuons avec son histoire en essayant de comprendre, comme lui, ce qui s'est passé. En fait, Asano décide de nous jeter dans la mêlée de ce dernier volume apocalyptique en suivant ce nouveau fil narratif qui n'a jamais été abordé auparavant... que va-t-il se passer ? Nobuo parviendra-t-il à retrouver sa famille ? Un dernier numéro décidément déconcertant, qui clôt l'histoire d'une manière certes définitive, mais peut-être un peu " roublarde ". Personnellement, l'utilisation de certains artifices laisse du temps au temps, surtout dans une série comme celle-ci, où l'intrigue laisse néanmoins la place aux messages que l'auteur veut lancer. Une fermeture pas parfaitement digne de l'œuvre donc, bien qu'à vrai dire cela faisait déjà un moment qu'Asano ne s'était pas empêtré avec lui-même. Le début de cette histoire était pour le moins déconcertant, même s'il y avait l'élément fantastique, nous nous trouvions entre une sorte de tranche de vie et une satire comique et une dénonciation sociale de nombreux comportements qui caractérisent la réalité moderne avec des thèmes variés comme l'intégration, les fake-news, la politique qui ne pense qu'à elle-même, la presse instrumentalisée par les pouvoirs forts, etc. La dernière partie était un peu longue sans doute, à tel point qu'on ne savait pas trop où elle allait. Une œuvre incontestablement positive cependant,, mais qui n'est toujours pas exempte de défauts et qui n'atteint pas les sommets de ses autres longs mangas. Il est également vrai que la lecture fractionnée n'a pas aidé, et qu'une relecture serait urgente afin d'avoir un jugement plus " vrai ".