Scénario : Karl Kerschl
Dessin : Cameron Stewart
Grâce à la machine Animus, la grande entreprise Abstergo Industries, homme de main des Templiers, est en mesure d'extraire de l'ADN d'un être humain les souvenirs génétiques de ses ancêtres. Un procédé qui n'en est toutefois qu'au stade de l'expérimentation. La victime involontaire de ces expériences est le jeune Américain Daniel Cross ; celui-ci ne se souvient certes pas de la procédure elle-même, mais il est tourmenté par des visions sombres et troublantes depuis son séjour dans l'Animus. Celles-ci le transportent en Russie au XIXe siècle, où il tente, en tant qu'assassin russe Nicolai Orelov, d'assassiner le tsar Alexandre III et de s'approprier son sceptre. Ni la psychothérapie ni les médicaments ne peuvent arrêter les visions de Daniel, qui se terminent de plus en plus souvent par des crises violentes. Ce n'est que lorsqu'il rencontre l'énigmatique Hannah, qui l'emmène chez les siens et lui révèle qu'il appartient, comme elle, à l'ordre des Assassins, que Daniel semble retrouver l'espoir.
"Assassin's Creed Sujet 4" contient tous les volumes de la mini-série en trois parties "Assassin's Creed : The Fall" et a pour toile de fond la célèbre série de jeux vidéo "Assassin's Creed" d'Ubisoft. Toutefois, la bande dessinée ne se contente pas de raconter l'histoire du jeu, mais propose, outre de tout nouveaux personnages, un tout nouveau décor, ce qui devrait surtout réjouir les fans de la série. Après une brève introduction qui donne aux non-connaisseurs du jeu une vue d'ensemble de l'univers d'"Assassin's Creed", le lecteur est déjà plongé dans l'histoire de Daniel Cross. Les scènes de sa vie quotidienne dans le présent alternent sans cesse avec les images de ses flashbacks de l'époque de son ancêtre russe. Comme dans un puzzle, chaque nouvelle petite pièce permet d'assembler un nouveau morceau de l'ensemble de l'histoire, de sorte qu'une image de plus en plus claire se dessine peu à peu pour le lecteur. La fin, on peut le dire ici, offre un rebondissement vraiment surprenant. Comme dans le jeu, on a veillé à intégrer dans "Assassin's Creed : The Fall" quelques détails historiques corrects, de sorte qu'au final, on obtient non seulement une bande dessinée passionnante, mais aussi crédible, sur l'assassin malavisé Daniel et son ancêtre, le Russe Nikolai Orelov. Outre l'histoire, l'aspect visuel de la bande dessinée est également très réussi. Les images dynamiques et riches en détails offrent au lecteur beaucoup de choses à découvrir ; les scènes d'action sont passionnantes et mises en scène avec une grande force visuelle. En plus de la mini-série, "Assassin's Creed : The Fall" contient 20 pages de bonus sur le jeu vidéo "Assassin's Creed : Brotherhood", qui n'apportent cependant que peu d'informations nouvelles aux connaisseurs des jeux précédents et constituent en fait plutôt une publicité attrayante. A noter que cet album avait déjà été publié sous forme de bande dessinée en 2012 aux éditions Les Deux Royaumes.
VERDICT
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Un épisode d'Assassin's Creed réédité, par ailleurs très réussi, qui ne fascinera pas seulement les fans de la série de jeux, mais aussi les néophytes.