Sou Bou Tei (Souboutei Kowasu Beshi) est une série en vingt-cinq tomes publiée au Japon aux éditions Shogakukan. Depuis l'ère Taisho, le quartier Numanakarai de Tokyo abrite un vieux manoir étrange qui domine la ville avec arrogance. Il est connu sous le nom de Sobutei. Ceux qui y pénètrent et y rencontrent les ténèbres ne seront plus jamais les mêmes. Les personnes qui ont laissé des traces de leur ressentiment sont conduites jusqu'à la porte du manoir. Ils sont guidés, rassemblés et mis au défi. Pour détruire l'horrible demeure... !

Le Souboutei est un manoir du début des années 1900 situé dans le quartier fictif de Numanakarai, à Tokyo, qui a la réputation d'être une maison hantée. Tsutomu Takoha, fraîchement diplômé de l'académie des beaux-arts, cherche un emploi d'illustrateur de livres pour enfants et se lie d'amitié avec Rokuro Tachiki, un élève de l'école primaire qui vient d'emménager avec son père dans le tristement célèbre manoir. Mais la malédiction du Souboutei ne tarde pas à se manifester et le jeune garçon perd son père. Incroyablement, à ce moment précis, le Premier ministre japonais ordonne un raid aérien pour raser la maison mais, malgré les bombardements des forces d'autodéfense... elle reste indemne ! Peu après, un avion de ligne disparu 45 ans plus tôt s'écrase à l'aéroport de Haneda avec un seul survivant à bord : Takoha Seiichi. Le mystérieux garçon qui porte le même nom de famille que Tsutomu déteste Souboutei. Ce manga ressemble d'emblée à un shonen classique de Fujita, où le volume d'ouverture sert à présenter les personnages et le cadre. Nous sommes donc dans les capitale japonaise, où une gigantesque résidence abandonnée semble inspirer la peur aux habitants et à l'administration, car les gens disparaissent et elle semble "vivante" et cruelle. Le personnage principal est un illustrateur inepte qui vit à proximité, puis un jeune garçon dont le père disparaît, sa sœur prêtresse au katana qui vient à la rescousse, un quatrième type qui arrive par... un tunnel temporel (un parent morveux de l'illustrateur, qui transforme ses mains en perceuses)... enfin, il y en a pas mal, comme d'habitude. L'auteur met toujours l'accent sur les émotions et l'amitié envers les autres, surtout lorsqu'il s'agit de défendre les enfants et l'innocence. Et il y aura sûrement un développement au-delà de l'exploration et de la destruction de la maison. La question est la suivante : .... ok, cette résidence est dangereuse depuis des décennies parce que des gens y disparaissent et tout le reste.... Mais pourquoi ne pas la laisser tranquille et lui souhaiter bonne nuit ? Il me semble que vous le demandez. Les dessins sont propres, moins grossiers que par le passé, le dessin de Fujita Kazuhiro est très aléatoire car il rappelle le vieux style artistique du manga, plein de lignes imparfaites. Kazuhiro s'assure de tout mettre en œuvre avec les pouvoirs créatifs, les monstres et les environnements dont l'histoire a besoin et c'est une vraie joie à regarder. L'action est fantastique et facile à suivre et, comme dans ses autres œuvres, les expressions faciales des personnages vous permettent de vraiment ressentir leurs émotions et de vous impliquer dans l'histoire.