A cause de l'échec de la tentative de ramener leur mère à la vie, les frères Edward et Alphonse Elric sont marqués pour le reste de leur existence. L'un d'eux perd la vie et ne peut continuer à exister que dans une armure métallique, l'autre reçoit des membres artificiels. Les deux sont acceptés par les alchimistes de l'État afin qu'ils puissent recevoir une éducation adéquate. Cela leur donne également la possibilité de rechercher la "pierre philosophale". Ils se rapprochent assez de leur objectif lorsqu'ils rencontrent un groupe de personnes qui y travaillent. Le tout se termine presque par une débâcle, mais ils peuvent être sauvés. Cependant, Alphonse en particulier se retrouve avec des questions, ce qui conduit à une grave crise entre lui et son frère.

Parmi son actualité manga de ce mois de mars 2024, Kurokawa a enfin publié le dernier opus de l'édition Kanzenban du manga classique  Full Metal Alchemist, un dix-huitème tome très attendu avec lequel on complète enfin un collection que tout bon otaku aurait dû lire et posséder sur ses étagères les plus sacrées. Un ouvrage culte à ne pas manquer, surtout dans une telle édition. La route a été longue avec les frères Elric tout au long de ce recueil. Avec eux, nous avons voyagé d'un bout à l'autre de l'Amestris, visité Ishval, les ruines de Xerxès, les Briggs du Nord et même entendu parler du lointain empire de Xiang. Une aventure au cours de laquelle nous les avons accompagnés dans leur quête pour récupérer les corps qui leur ont été enlevés à cause de leur péché, un voyage qui est passé de la quête pour créer une pierre philosophale à la quête pour l'arrêter, après avoir vu le coût réel que cela impliquait. Nous avons pu rencontrer un grand nombre de compagnons de route tels que Winry, Mustang, le général Armstrong, Scar lui-même ou son père, le mystérieux et immortel Hohenheim. Des personnages au charisme propre qui ont conquis nos cœurs, et dont les histoires tragiques se sont gravées dans nos cœurs au fur et à mesure que nous tournions les pages dessinées et racontées par sensei Arakawa. Une intrigue qui, derrière les sourires et les situations cocasses provoquées chez ses personnages, nous racontait une mythologie capable de transfigurer le monde, lorsqu'un être créé artificiellement éveillait sa curiosité et son ambition, en se proposant d'être le dieu lui-même. Quel qu'en soit le prix. Inarrêtable, l'Homonculus libéré par Hohenheim dans le lointain Xerxès a semé son lot de connivences et de morts tout au long de l'histoire de son monde, dans sa quête insatiable de pouvoir. Un être inévitablement lié au destin de nos protagonistes, jusqu'à ce que l'action, après les derniers événements, finisse par se centrer sur la capitale d'Amestris, dans une bataille sanglante où alchimistes et Homonculi doivent se battre pour leur vie. L'homme contre Dieu. Après mille péripéties, l'ennemi final se dresse devant Elric et ses amis. L'Homonculus réalise enfin l'ultime transmutation à Amestris, parvenant à enfermer Dieu lui-même dans son corps immortel. Le résultat : un être exactement comme Edward Elric, avec le pouvoir des dieux pulsant dans ses veines et capable de transmuter sans broncher dans des proportions absurdes. Face à lui se dresse la dernière résistance, composée des Elric, de la petite Mei, de Hohenheim, de la Maîtresse et d'un Mustang aveugle soutenu par Hawk, et même d'un homonculus rebelle, Greed, qui s'opposent sans hésiter au Père dans une tentative désespérée. C'est une bataille dans laquelle les participants vont tout balayer devant eux dans leur quête de victoire, libérant des pouvoirs au-delà du conventionnel et des pouvoirs aux capacités destructrices dantesques. Mais tout cela ne suffit pas. Face à un ennemi de cette ampleur, tous ceux qui l'affrontent doivent se sacrifier. Des sacrifices héroïques tout au long des plus de trois cents pages d'épopée qu'Arakawa nous a préparées au terme de ce qui est sans doute son meilleur ouvrage, dans un dénouement légendaire qui fera passer ses personnages de la plus haute alchimie à des combats à poings nus au milieu de la boue.