Retour aux sources ?

Dans Port Royale 3, l'action se déroule au cœur des Caraïbes du XVIIe siècle, où les grandes puissances maritimes que sont l'Espagne, l'Angleterre, la France et la Hollande s'affrontent pour la mainmise sur la région. Vous incarnez un jeune capitaine devant se bâtir fortune et réputation dans les colonies du Nouveau Monde, en choisissant la voie de l'aventurier (adepte des batailles navales) ou celle du marchand (plus à l'aise avec l'économie). On passera ainsi l'essentiel de son temps sur une carte de la région, à chercher son prochain objectif, construire des nouveaux bâtiments, développer l'emploi, ou bien encore acheter un navire. Reste que l'interface n'est pas des plus confortable, obligeant à multiplier les allers-retours entre la ville et la carte, sans compter qu'il est souvent difficile de déterminer exactement ce que le jeu attend de vous, Port Royale 3 restant particulièrement peu loquace (malgré la présence de tutoriels assez ennuyeux). Et que dire du système de progression très aléatoire, avec des graphiques qui évoluent au bon vouloir du jeu, de façon totalement aléatoire. Le résultat n'est guère plus palpitant durant les combats en mer. Il faut souvent naviguer bon gré mal gré à la recherche d'un rival, ou d'un repaire secret. Le combat manuel débouchera sur une épreuve d'action plutôt confuse, tandis que le combat automatique rendra l'exercice beaucoup plus efficace.

Sur le plan technique, Port Royale 3 affiche un graphisme relativement agréable. L'habillage est plutôt élégant, et les Caraïbes dégagent un certain charme. Les chargements sont nombreux et l'interface est clairement dépassée. Le titre n'a vraisemblablement pas été pensé pour le support console, et les contrôles manquent de réactivité. La durée de vie reste pourtant assez correcte, avec une campagne longue ... mais de manière artificielle, puisque certaines actions basiques durent une éternité. Enfin, la bande son est très discrète durant la progression, tandis que la narration est impactée par d'étranges bogues (certaines phrases disparaissent dans la version française). Et que dire des bruitages très creux du canon ....