Récompensé à la Game Connection Europe 2011 et à la Casual Connect 2014 d'Amsterdam, The Last Tinker : City of Colors se présente comme un jeu d'action/aventure à la troisième personne hautement coloré. L'intrigue prend place à Couleurville, un monde où tout est créé à partir de peinture, de papier et de colle. Autrefois, la cité était unie mais elle est désormais divisée en trois quartiers distincts, chacun abritant sa propre communauté : les rouges agressifs, les bleus dépressifs et les verts peureux. Vous y incarnez Koru, un jeune singe choisi par l'Esprit Violet  pour réunifier la ville de Couleurville à nouveau. La Grisaille cherche à semer le chaos et la dévastation dans cet environnement ouvert évoquant quelque peu la série Banjo-Kazooie. Pour faire avancer le scénario, il vous suffira de terminer des niveaux alliant plate-formes, exploration et même enquête policière ! Le jeu de Mimimi Productions laisse beaucoup de liberté et il est possible d'explorer la contrée pour acheter des améliorations ou collecter des pinceaux flottants qui débloquent des artworks pour la galerie. Si vous êtes perdu, Tap, l'ami volant de Koru, vous indiquera le chemin vers le prochain objectif. Le trajet ne se répète jamais,

The Last Tinker affiche une direction artistique très aboutie. Tous les décors sont composés à base de carton, de peinture et de papier, et chaque quartier possède une architecture et un état d'esprit très personnel. Les environnements fourmillent de couleurs, et le jeu s'avère parfaitement fluide. Le moteur Unity fait bien son travail. La prise en main est on ne peut plus classique, une manette est toutefois recommandée. Le stick gauche permet de diriger son personnage, la gâchette droite à courir. Les sauts sont quant à eux automatiques, à l'instar de la série Assassin's Creed par exemple. Le système de combat évoque quant à lui Batman Arkham, avec un ciblage très efficace, la possibilité d'esquiver les attaques ou d'effectuer un contre. Les Esprits Colorés vous permettront d'activer temporairement une rage destructrice, ralentir le temps ou bien être invincible. La bande son est excellente, essentiellement composée avec des instruments à cordes. Les doublages sont quant à eux composés d'onomatopées en tous genre (les sous-titres sont en français). Il faudra environ huit heures pour terminer l'aventure, ce qui s'avère assez correct pour une production indépendante.