Le campement des Bleus est une fois de plus en proie au doute. En effet, alors que la guerre contre les Confédérés se poursuit encore et toujours, une épidémie de scorbut sévit au sein des troupes unionistes !  Une histoire peu ordinaire pour les Tuniques Bleues, et la seule solution pour enrayer cette maladie, est de consommer des fruits et des légumes frais. Pour une fois, le caporal Blutch est heureux d'être volontaire.  Et pourtant la mission n'a rien d'une sinécure. Les lignes ferroviaires ont été saboté par l'ennemi et il va être très difficile de ramener des denrées alimentaires fraiches à la base. Devant le manque d'action à venir, Chesterfield n'est quant à lui pas du tout satisfait de son sort. Une longue quête au travers des terres dévastées, à la rencontre de divers caractères, certains profiteurs, d'autres altruistes, l'attend.  De plus, les paysans refusent de céder gratuitement la production qu'il leur reste, et le scorbut commence également à toucher les sudistes, ce qui mettra Bluth et Chesterfield sur la route d'un ancien ennemi.

Ce cinquante-huitième tome des Tuniques Bleues s'inspire en réalité de faits réels ayant eut lieu durant la guerre de Sécession. L'intrigue évolue loin des sentiers battus, et réservera quelques surprises. Naturellement, chasser le naturel, il revient au galop, et  Chesterfield ne manquera pas de placer Blutch à nouveau dans l'embarras, avant de faire encore de faire les frais de sa maladresse légendaire. Les dessins sont toujours aussi plaisant, le scénario n'est clairement pas porté sur l'action, et on imagine très bien dès le début que le salut des Tuniques Bleues ne viendra pas des deux bras cassés envoyés en première ligne, mais par le réseau ferré mystérieusement rétabli !