Paris, le 24 octobre 1804. Gaston Baudecourt, le patriarche de la Franc-Maçonnerie, éditeur du journal Fraternités, est souffrant, et les médecins ne lui prédisent que quelques mois à vivre. Son fils René le remplace à la loge, et obtient le statut de vénérable. Il décide ainsi de modifier le rituel, avec une citation à la gloire de Napoléon Bonaparte, dont le sacre est proche, ce qui émeut quelque peu l'abbé. Pendant ce temps, Louis Chasseneuve, un autre frère de la loge, approuve quant à lui les changements initiés par René, et souhaite savoir comment le journal Fraternités va se positionner vis à vis du futur Empereur. Le ministre de la police, Joseph Fouché, surveille quant à lui toutes les loges maçonniques.

Contrairement à la série Jour J, Fraternités nous propose de revivre l'histoire comme elle a réellement eu lieu et nous présente une vision de la société sombre, où une certaine instabilité règne, et les motivations des forces en présence sont suffisamment bien expliquées pour ne pas perdre en cours de chemins ceux qui auraient oublié quelque peu la période précédent le Ier Empire. Le dessin de Munoz s'avère assez proche de ceux de Rosanas, même si l'encrage se montre moins accentué. Le scénario ouvre plusieurs pistes intéressantes, tout en soulevant des problèmes moraux en matière de liberté et de justice, dont on ne semblait guère se soucier à cette époque. A noter que le prochain épisode se déroulera en mai 1871.