Il y a près de dix ans, des arbres géants ont atterri sur la surface de la planète. Depuis ce jour, l'existence des aliens est prouvé, mais jamais aucun contact n'a été réalisé avec les extra-terrestres. Une décennie de mystères donc, et l'ombre des arbres plane sur des nombreuses mégalopoles. Parfois, les structures rejettent d'effroyables rejets sur les populations situées à proximité, mais toujours pas de mouvement, ni de menace. Mais qu'en est-il réellement ? Trees affiche un récit choral, prenant place aux quatre coins de la planète, avec des personnages à priori qui n'ont rien en commun. Nous suivrons les tribulations de chercheurs scientifiques dans l'Arctique, de politiciens en Afrique, de mafieux en Italie, ou encore d'un jeune chinois à la quête de son identité sexuelle. Chacun d'entre eux s'interroge malgré tout sur la présence silencieuse de ces arbres. Dans ce nouveau tome, l'intrigue se focalise à présent sur les conséquences de l'impulsion électromagnétique de l'arbre du pole (Le Dr Creasy est l'unique survivante et est envoyée dans les Orcades), puis sur la découverte des fleurs noires sous l'arbre de Manhattan. Le nouveau maire de New York compte agir pour le bien de sa ville, mais il est loin de se douter de l'immensité du danger.

Le scénario écrit par Warren Ellis est très surprenant, et mêle l'intime au métaphysique. L'idée de base n'est pas nouvelle néanmoins, puisque Trees rappelle sur bien des aspects le manga The Civilization Blaster, où des arbres gigantesques aliens eux-aussi, apparaissent sur Terre sans aucun mouvement pendant de longs mois. Cette deuxième partie fait avancer l'histoire sur la provenance des arbres et leur véritable fonction. Les personnages découverts dans le premier épisode ne sont pas tous de la partie, mais un point est néanmoins réalisé dans le dernier chapitre. Le tout est porté par de charmants dessins et un style très fluide.