Quantum and Woody est une série indépendante de l'univers Valiant, créée en 1987 par Christopher Priest et Mark D.Bright. Eric Henderson est un agent de sécurité travaillant pour une société privée, Woody Henderson est quant à lui ce que l'on appelle un gigolo. Frères d'adoption, ils étaient inséparables durant leur enfance, mais ils ne peuvent désormais plus se supporter. Pourtant, lorsque leur père est assassiné sur son lieu de travail, les Laboratoires Quantum, les deux frères vont être obligés de se retrouver pour découvrir ce qui a bien pu se passer. L'un incarne le fils rebelle, l'autre le bon élève par excellence. Durant l'intrigue, les deux jeunes hommes se retrouvent victimes d'un accident scientifique qui va les changer à jamais. Affublés de super-pouvoirs convoités par l'ERA (Edison's Radical Acquisitions), une organisation secrète dirigée par la Vieille Bique (si si), Quantum et Woody ne peuvent se séparer plus de vingt-quatre heures. Tous les jours, les super-héros en herbe doivent en effet lier leurs bracelets sous peine de finir en poussière. Woody décide donc de s'installer chez Eric, et cette cohabitation crée des frictions. Pour ne rien arranger, la chèvre a fait également le déplacement ainsi que la petite-amie clonée de Woody. Voilà qui promet.

Ce tome comporte les quatre épisodes de la mini-série Quantum and Woody Must Die ! ainsi que le volet unitaire Valiant-Sized Quantum and Woody. Un nouvel ennemi ne tarde pas à entrer en scène, ô surprise. En effet, après avoir provoqué bien des dégâts, Quantum and Woody vont finir par unifier une équipe de mystérieux vilains qui cherchent à les éliminer. Le scénario de James Asmus ne manque pas d'humour, présentant de multiples scènes loufoques et de comédie, mais l'intrigue avance assez rapidement et repart sur le canevas habituel des comics américains. On subira également une introspection de Woody, puis la vie amoureuse de Woody sera abordée (le duo de super héros semble s'être rapproché d'un groupe de cambrioleuses, les sœurs Domino), avant de retrouver le bouc qui attend un heureux événement (mais on se demande bien quoi). Du côté des dessins, Steve Lieber, Pere Pérez et Brian Level se succèdent, alternant l'excellence et le convenable. La présence de la chèvre apporte encore un peu plus de délire dans l'intrigue, du fait de ses actions pas du tout cartésiennes, et l'ouvrage se conclut d'ailleurs sur un cliffhanger la concernant.