Inspiré des films d'action des années 1960-1970, Doggybags est une série de bandes dessinées assez originale dans sa conception. 2034. Les États-Unis ont du mal à se remettre de plusieurs crises majeures. Le nouveau président américain est un ancien militaire, un populiste encore plus radical que Donald Trump en son temps. La situation s'envenime rapidement, le pays sombre dans la guerre civile et une troisième guerre mondiale pourrait bien voir le jour. Dans une contrée en ruine, Carl, Enapay, Pulp, Benedict et Fritz sont unis par le survivalisme et le rejet du système. Le groupe est pris dans une attaque et se retrouve pris au piège. Pourront-ils être sauvés à temps ? Resteront-ils tous unis ? Rien n'est moins sur ...

Dirty Old Glory laissait entrevoir un road trip ou un survival horror, il n'en est rien. Les personnages de l'ouvrage se retrouvent pris dans un huis-clos oppressant. A l'image d'une série chorale, nous passons fréquemment d'un protagoniste à l'autre, l'occasion de voir leurs différentes réactions face à cette situation cauchemardesque. Quelques flashbacks permettent de découvrir leurs vies d'avant, tragiques forcément, alors que des spots vidéos entrecoupent l'intrigue qui se déroule entre 2019 et 2034. Le dessin de Prozeet est très réussi et reprend les codes de la série Doggybags. Les décors ne sont pas en restent dans la saleté qui les remplit. La tension monte crescendo, avec parfois des scènes dérangeantes et quelques rares moments de répit. Comme à son habitude pour Doggybags, Mud nous plonge dans cette Amérique profonde des petites gens misérabilistes et gagne-petit.