Le vent de fraîcheur qu'a connu The Walking Dead dans la saison 9 se poursuit dans cette dixième saison. Bien que la saison ait une structure étrange à cause des épisodes supplémentaires. En fait, nous aurions du commencer à écrire cette critique il y a plus d'un an. Mais la crise du corona a jeté un pavé dans la mare et les plans d'AMC pour son cheval de bataille ont pris une autre tournure. Cela a rendu la dixième saison terriblement spéciale. Le seizième épisode, qui aurait dû être le final, n'est apparu que six mois plus tard. Et puis, quelques mois plus tard, six épisodes supplémentaires ont été ajoutés. Au final, il s'est écoulé plus d'un an et demi entre le premier et le dernier épisode. En dehors de la qualité, cette saison a donc été très bizarre. Rappelons que dans sa neuvième saison, The Walking Dead a pris une nouvelle direction. Plusieurs sauts dans le temps, l'introduction de nouveaux personnages et l'entrée en scène des redoutables Whisperers ont donné un nouveau souffle à The Walking Dead, qui n'était alors que l'ombre blasée de ses premières saisons. Dans la dixième saison, la directrice de l'émission, Angela Kang, poursuit sur cette lancée, dans le bon sens du terme. Après l'attaque meurtrière des "Whisperers", les armées d'Alexandria et de Hilltop se préparent à la guerre contre ces méchants masqués, menés par Alpha (Samantha Morton, Harlots) et Beta (Ryan Hurst, Sons of Anarchy).

Les nouvelles intrigues ramènent la menace et la tension dans la série. Il est clair qu'une guerre approche, mais la question est de savoir comment et quand. Les intrigues entourant les espions du Whisperer à Alexandrie sont particulièrement passionnantes. Les épisodes sept, dix, douze et seize sont des moments forts du conflit. En eux, Ryan Hurst parvient à être une vraie menace. Alpha est également un personnage intéressant et les scénaristes savent très bien utiliser le rôle de Negan (Jeffrey Dean Morgan, Supernatural) dans cette guerre. La guerre finale contre les Whisperers est courte, mais a une fin spectaculaire. Nous avons parfois l'impression que les réalisateurs auraient pu prendre un peu plus de risques, surtout si l'on connaît le scénario des bandes dessinées et que l'on voit les événements choquants de la saison dernière. Ce qui nous a posé le plus de problèmes, c'est le placement des épisodes. The Walking Dead est connu pour ses épisodes solo, où l'on ne suit qu'un ou quelques personnages principaux. L'épisode où Michonne (Danai Gurira, Treme) a fait ses adieux après sept saisons était une fin digne de son personnage. Mais l'épisode a été placé entre deux épisodes intenses sur le conflit avec les "Whisperers". Cela enlève beaucoup de vitesse à l'histoire. Il est parfois agréable d'avoir un moment de repos, mais ce n'était pas le cas ici. Il en va de même pour les six épisodes supplémentaires qui ont été ajoutés plus tard dans la saison. Leur qualité est très variable. Oui, Daryl (Norman Reedus, Ride with Norman Reedus) et Carol (Melissa McBride, Dawson's Creek) sont deux bons personnages, mais deux épisodes centrés sur leur relation, c'était vraiment trop. C'est bien d'avoir une pause, mais il n'y avait pas de réelle progression de l'histoire. Si vous avez six de ces épisodes à la suite, ça devient un peu ennuyeux. D'autre part, le tout dernier épisode était un vrai bijou. Cet épisode montre magnifiquement à quoi ressemblaient les jours de Negan avant et au début de l'apocalypse zombie et comment il est finalement devenu l'homme que nous connaissons. Cet épisode met en valeur l'excellent jeu de Jeffrey Dean Morgan et de sa femme Hilarie Burton (One Tree Hill), qui joue ici la femme de Negan.