Ptolémée Ier souhaite faire d'Alexandrie la capitale culturelle et scientifique du monde hellénistique. Pour se faire, il convie les plus grand esprits de l'époque à venir transmettre leur savoir et leurs recherches. Pour la médecine, Hérophile de Chalcédonie et Érasistrate de Céos, avant-gardistes passionnés sont présents. Innovation, ils auscultent les patients là où volonté des dieux et prières faisaient foi jusqu'alors. Des médecins pour des prêtres. Hérésie. Leurs pairs rient ou s'indignent, parlant même de renier Hippocrate, se pliant à la volonté de leur souverain malgré tout. Mais Hérophile pousse ses observations de plus en plus loin. Trop loin pour Érasistrate...

L'Égypte Ptolémaïque, après les grandes conquêtes d'Alexandre, veut briller, et Ptolémée a l'esprit novateur. Hérophile, dont l'histoire est ici bien sûr, dans ses détails, fictionnelle, est pourtant bien réelle. D'origine Turque, ce médecin brillant put, grâce à Alexandrie et son berceau scientifique, pratiquer les 1ères dissections anatomiques, privilégiant l'étude du corps humain fonctionnel quand ses pairs ne voyaient que le traitement de la maladie. De grandes avancées scientifiques lui sont dues. Mais la frontière entre génie scientifique et acte blasphématoire est mince. Il est aussi opportun de se demander jusqu'où une conséquence bénéfique autorise à aller. Mœurs, science, religion, conséquences et bénéfices. Quand on sait que l'âme des Égyptiens défunts était pesée, voilà des notions bien lourdes à mettre dans la balance. Premier volet sur trois d'un projet amené à nous conter ensuite Ptolémée, puis Hypatie (1ere femme mathématicienne connue), nous voilà plongés parmi les rayonnages des quelques 400.000 papyrus d'Alexandrie tristement partis en fumée...