Giscard, mon père et moi
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 20 Octobre 2021
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : François Bugel et Ferenc
Dessin : François Bugel

1966 : Le bon, la brute et le truand : Sergio Leone scénarise un trio improbable dans l’Ouest américain où l’argent tient lieu de Saint Graal. 2021 : Giscard, mon père et moi : C’est au tour de Francois Bugel d’éclairer les fêlures psychologiques d’un autre trio dont il fait accessoirement parti, entre quête d’amour et de réussites, individualisme aventureux et insatisfactions. Le récit familial de François Bugel traverse les années 70. La figure tutélaire de Valery Giscard d’Estaing et la scène politique française tiennent une place prépondérante dans les souvenirs de l’auteur comme la figure de ce père instable, immature, perpétuel insatisfait qui conduit la famille dans une incessante errance jusqu’à sa dislocation définitive. Au ridicule de VGE en quête constante d’un improbable amour de l’ensemble de ces concitoyens répondent les paris professionnels osés, les errances écologiques, les expériences ésotériques loufoques voir dramatiques du géniteur de François.

Quand VGE, aristocrate révélé sur le tard, prétend se faire aimer de la plèbe, quand la roture se rêve en gentilhomme, les contrariétés tiennent lieu de constante. Le dessin est léger et plaisant, doté d’un trait résolument caricatural dont les visages des hommes politiques servent d’étalon. On se surprend à sourire aux rebondissements du récit. Une histoire familiale poignante racontée sur un air faussement baladin et insérée dans une superbe rétrospective des années 70. Le récit hésite entre ascension et déclassement social dans une France récemment décorsetée.

VERDICT

-

Jubilatoire pour tout nostalgique de la période.

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