New Normal est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu quatre tomes à ce jour aux éditions Funguild. Depuis quelque temps, une maladie infectieuse fait le tour du monde, rendant les masques obligatoires et les jeunes peu habitués à voir le dessous de leur visage. Les années ont passé et un mur impénétrable a été créé qui sépare le lieu d'origine de la pandémie du monde habitable. Dans la nouvelle normalité, l'utilisation de masques est monnaie courante. Nos protagonistes sont des adolescents qui sont nés dans cette nouvelle ère et n'ont pas connu la vie avant les masques. Lors d'une rencontre fortuite, Hata trouve Natsuki en train de boire de l'eau à une fontaine. Lrsqu'elle remarque que quelqu'un est là, elle ne peut s'empêcher de le regarder sans se couvrir, lui révélant complètement son visage. A partir de ce moment, Hata ne peut plus oublier son visage, au point de ne plus se concentrer lorsqu'il est dans le club de drones auquel il appartient. Natsuki lui demande de discuter, mais seul... Que va-t-il avoir à lui dire. Comment va évoluer cette relation ? Parviendront-ils à faire disparaître la maladie ?

C'est très drôle de voir comment les jeunes s'enthousiasment pour les bouches, car c'est quelque chose de caché qu'ils ne voient jamais. Mais c'est aussi parfaitement logique. Il y a des années, une femme qui montrait sa cheville était déjà excitante, car elle était beaucoup plus couverte. Tout ce qui est caché et interdit attire l'attention et est excitant. Dans ce monde, voir une bouche, c'est comme voir un sein ou aller au-delà. C'est quelque chose qu'ils ne peuvent voir que sur leurs proches. Même tous les films et autres choses avant la pandémie où l'on pouvait voir la bouche ou manger sans masque ont été interdits. Par hasard, Hata voit la bouche de Natsuki et plus tard, elle lui demande de lui montrer la sienne afin d'être en paix. Ainsi commence cette relation particulière dans laquelle ils sortent en douce pour manger ensemble en imitant les pique-niques d'avant la pandémie. Aussi dans ce premier tome, on nous présente la brigade de prévention des épidémies, qui est apparemment la seule à aller au-delà du mur. Nous sommes vraiment curieux de savoir ce qu'il y a là-dedans. Il est intéressant de voir comment Aihara Akito arrive à rendre le fait de montrer une bouche si sensuel, surtout quand l'œuvre est un peu ecchi dans le sens où les personnages principaux sont toujours sur le point de montrer certaines parties, ils sont serrés ou dorment dans des positions relativement provocantes. Mais la bouche est tout. Absolument tout. De la couverture à la fin. Le dessin est spectaculaire. Et comme les arrière-plans sont si simples (ou inexistants), il ressort encore plus.