City Hunter Rebirth (Kyo kara City Hunter) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu douze tomes à ce jour aux éditions Tokuma Shoten. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un spin off de la célèbre série City Hunter, popularisée en France dans les années 1990 sous le nom "Nicky Larson", animé alors diffusée dans le Club Dorothée. Saori est une célibataire de quarante ans, obsédée par le manga City Hunter. Elle connaît les événements de chaque tome par cœur, et elle rêve secrètement de vivre des aventures aux côtés de Ryo Saeba. Un jour, la jeune quadragénaire est accidentellement poussée par un passant dans le métro et se retrouve renversée par un train. La séquence ne doit pas être jolie à voir, et pourtant Kaori reprend rapidement connaissance ... dans le passé. Nous sommes dans les années 1980, Saori a retrouvé l'apparence qu'elle avait à 16 ans, sauf que quelque chose ne va pas. La police est incapable de trouver son identité et l'adresse qu'elle a indiqué n'existe pas, comme si elle n'avait tout simplement pas sa place dans cet univers. L'adolescente décide de laisser un mot sur la panneau XYZ de la gare de Shinjuku et se retrouve devant Kaori, la partenaire de Ryo Saeba. Aurait-elle basculé au sein de son manga préféré ? Il semblerait bien que oui. Ce retour de City Hunter a été lancé au Japon en 2017, validé par Tsukasa Hoko en personne. Propulsé dans l'univers qui l'a toujours fait rêver, Saori a décidé de s'incruster chez Ryo et de découvrir tous les personnages de la série. Bien évidemment, elle sait tout ce qui va se passer à l'avance, ce qui l'obligera à mentir à plusieurs reprises afin de ne pas trop modifier le script d'origine du manga. L'adolescente change d'ailleurs de prénom en Saori pour éviter la confusion avec l'autre Kaori ...

Afin de régler son arme favorite, le Colt Python .357 Magnum, Ryo se rend chez le légendaire armurier Kenichiro Mashiba. Là, il rencontre un homme qui menace Kenichiro, l'araignée fulgurante. Ce volume est une continuation du tome précédent, en commençant par la suite de l'épisode sur la fille du légendaire armurier Mashiba. Des personnages différents de l'original apparaissent, et le développement change, ce qui est courant dans les séries parallèles ou de  voyage dans le temps. Le point fort de l'histoire est de savoir comment corriger cela et revenir à un développement similaire à l'original. Dans la première moitié de l'histoire, il est question de l'armurier, l'"araignée", qui, dans le style actuel, est obsédé par la vengeance, supposant qu'il n'a pas besoin d'être obsédé par l'artisanat tant que l'arme est suffisamment bonne. C'est aussi une méta-impression moderne, différente de celle de l'époque de la sérialisation, où l'artisanat était plus valorisé que la production industrielle. Dans ce contexte, il était agréable que le côté cool de Ryo soit dépeint, non pas en termes de performance de l'outil, mais en termes de la façon dont la personne qui l'utilise devrait être. La seconde moitié de l'histoire met en scène une autre réincarnation, Yurika, qui n'est pas apparue depuis un moment. C'est une histoire parallèle de l'épisode où un beau médecin et Kaori deviennent amis. Avec l'apparition de Yurika et d'autres, c'est une histoire qui tente de revenir sur la route "normale" des événements de City Hunter, en supposant que la situation puisse être restaurée. L'histoire progresse rapidement et il y a peu de dialogues. Eh bien, même s'il était dessiné lentement, le développement serait presque le même que dans l'original, donc du point de vue des fans de l'ancien manga, cette façon de dessiner en tant que manga hommage était également bonne car elle stimulait leurs souvenirs. Ce n'est pas complètement résolu, et le prochain tome suivra la clôture de l'épisode.