Quatre mystèrieux cavaliers traversent les provinces de Dodensland semant la mort et la désolation. Qui sont-ils ? Tout le monde l'ignore. Quel est leur but ? Certainement pas d'obéir à quelconque idéologie. D'oû viennent-ils ? Certainement pas de cette réalité. Face aux dangers qu'ils représentent, le seigneur Freghon ne sait pas comment réagir. S'enfermer dans une forteresse n'a pas vraiment de sens compte tenu de la puissance de l'ennemi. Alors il décide de lever son armée, de sonner la mobilisation générale (pas plus que des paysans en réalité), et d'organiser un semblant de défense. La légende va-t-elle pouvoir être renversée ? La jeune Girhui est aveugle mais ayant développé ses autres sens, elle arrive à vivre pratiquement normalement. Seule en forêt, elle tombe par hasard sur les quatre cavaliers et les invitent au château de son père, Freghon, sans savoir à qui elle a réellement à faire. Le chatelin sait désormais que la légende des Chevaliers Ténèbres est vraie, mais personne n'aurait imaginé que leur salut viendrait d'une jeune fille aveugle qui a engagé des pourparlers avec l'envahisseur ...

D'emblée, les Chevaliers Ténèbres évoquent les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse. Il ne peut en être autrement, de part leur nombre et par leur fonction (annihiler tout ce qui se déroule sur le route). Mais Eric Corbeyran aime bien surprendre son monde et développer son histoire en terre inconnue, surtout vers la fin de ce premier tome qui apporte beaucoup de nuances à l'univers développé. Ce premier épisode présente essentiellement les forces en présence et ls enjeux de la mission. L'identité des Chevaliers Ténèbres devraient se dévoiler un peu plus par la suite. Le dessin de Leno Carvalho est toujours impressionnant, on retrouve le dynamisme et l'aspect cinématique des planches issue des comics américain mais avec une belle touche européenne dans la précision des dessins et le rendu des personnages. Les scènes de combats sont vraiment impressionnantes. Graphiquement le meilleur des deux mondes est réuni.