Pour l'amour de Monna Lisa : Le plus grand vol du XXème siècle
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 04 Janvier 2024
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : Marco Rizzo
Dessin : Lelio Bonaccorso

L'histoire racontée est basée sur un événement réel et raconte l'histoire d'un immigrant italien à Paris, Vincenzo Peruggia, qui travaille au musée du Louvre. Le 21 août 1911, les salles du Louvre sont désertes. Nous sommes lundi, jour de fermeture du musée. Fatigué des discriminations qu'il subit, par rédemption sociale et par ressentiment envers les Français, il décide, dans un esprit de patriotisme, de voler le célèbre tableau de Léonard de Vinci daté entre 1503 et 1506 environ. Dans le silence, interrompu seulement par le bruissement des balais au sol, l'homme à la moustache épaisse entre par une entrée réservée aux employés, enlève adroitement l'un des tableaux les plus importants de l'histoire et s'en va tranquillement. Motivé par de fausses convictions, comme celle que la Joconde a été volée en Italie par les Français, ce qui est faux, car l'histoire nous apprend que c'est Léonard lui-même qui l'a apportée en France, et par un ressentiment idéologique contre ses cousins transalpins, Vincenzo Peruggia, décide d'embarquer le tableau représentant la femme au sourire le plus emblématique de l'histoire de l'art et de la ramène en Italie. Le chef-d'œuvre de Léonard ne sera finalement retrouvé que le 11 décembre 1913, après plus de deux ans de recherches.

Les deux auteurs ne travaillent pas sur un simple roman graphique. Rizzo et Bonaccorso, à travers la bande dessinée et le Neuvième Art, créent une véritable diffusion. C'est vrai : il y a quelques éléments d'imaginaire mais cela reste un aperçu de la vie parisienne du début du XXe siècle. Une vie difficile, celle des immigrés, italiens ou non, qui tentent de joindre les deux bouts en France. Une histoire qui parle pourtant d’amour. Tant envers une œuvre d’art que envers une femme. Rizzo écrit sa toile, Bonaccorso nous montre cependant comment la figure onirique de la Joconde guide Peruggia elle-même. Un homme simple, peut-être trop simple pour certains, qui avait caché le tableau volé sous son lit. Concernant l'impact graphique, les tons utilisés sont ceux de l'effet sépia qui éloignent tout des couleurs vives et modernes. Mais il ne pouvait en être autrement : nous sommes au début du siècle dernier et nous sommes à la fin de la « Belle Époque ». On ne sait pas exactement quel était le but de Vincenzo Peruggia : Le concept de « rendez-nous la Joconde » tient jusqu'à un certain point et Peruggia lui-même le comprend lorsqu'il est trop tard. Rizzo et Bonaccorso offrent cependant à l'humble voleur une fin heureuse : un (véritable) amour qui s'est développé grâce à l'art (et ici, probablement, il y a un peu d'imagination). Pour le reste, c'est l'un des livres les plus agréables de ces derniers mois.

VERDICT

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Un ouvrage bien écrit et bien illustré, qui aborde entre les lignes de nombreuses questions sociales importantes : de l'immigration aux "fake news", de l'intégration à la tolérance pour la diversité. Une bande dessinée à lire et à admirer avec une touche de fierté toute italienne.

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