Nous sommes en 1929. Bettina, une célèbre artiste allemande, et Max, un architecte juif, sont faits l'un pour l'autre. Mais leur amour ne doit pas exister : la Seconde Guerre mondiale éclate. Soixante ans plus tard. Clara, la fille de Bettina, parcourt les ventes aux enchères d'antiquités à la recherche de figurines en porcelaine de la marque Allach, dans l'espoir d'en savoir plus sur son père, un homme qu'elle n'a jamais connu. Ses recherches la mènent de la République de Weimar à l'Angleterre et à l'Amérique d'aujourd'hui, en passant par les turbulentes années 1930 et les dévastatrices années 1940. C'est ainsi que Clara découvre l'histoire de son père, celle d'un amour irrésistible, d'une trahison impardonnable et du plus grand sacrifice que l'amour puisse demander.

Le Porcelainier de Dachau est un roman écrit en douceur qui vous entraîne dans deux histoires. D'une part, nous rejoignons Clara et sa fille Lotte dans leur quête du passé familial. À l'aide des figurines en porcelaine d'Allach, Clara tente d'assembler diverses pièces de puzzle et de trouver ainsi une réponse à la question : "Qui est mon père ?". D'autre part, nous faisons également la connaissance de Bettina et Max, deux artistes trentenaires qui rêvent d'un grand avenir. Ils vivent d'amour et sont entourés de personnes libres d'esprit. Lorsque l'Allemagne commence à changer. Il devient de plus en plus évident que leur amour a très peu de chances d'exister. Vous êtes entraînés dans une histoire d'amour obsédante au début de la guerre. Là où non seulement les gens doivent s'adapter pour survivre, mais aussi où l'art libre doit céder la place à des scènes censurées. L'auteure écrit dans ses remerciements : " (...) On se sent en terrain connu et pourtant on ne sait pas exactement ce qui se passait à cette époque. (...) La porcelaine d'Allach et le camp annexe Porzellanmanufaktur Allach à Dachau ont réellement existé (...)' Et je pense que c'est ce qui fait la force de ce livre. Bien que les personnages et les intrigues soient romancés et complètement fictifs, le lieu et l'esprit du temps semblent très réels. Il est clair que l'auteur s'est bien informée et qu'elle a fait de son mieux pour être très précise dans ses descriptions du contexte. Les récits de guerre sont un thème souvent répété, mais l'insertion de l'art et de la porcelaine donne une nouvelle perspective très engageante sur les événements. Les familles séparées, les amours impossibles, la haine, la cruauté et le chagrin de guerre sont des choses auxquelles trop de gens sont encore confrontés aujourd'hui. Soyons tous un peu plus doux et tolérants envers ceux qui nous entourent.