Nord du Mawali : Lorsque Shania voit approcher deux hélicoptères de combat, elle se rend compte que toute chance de négocier la libération des lycéennes kidnappées par son vieil ami Simon a disparu. Et pourtant, ils vont devoir apprendre à s'entendre, car Shania a un autre accord à régler avec lui : un partenariat avec la CIA en échange d'un accès à un site de Samarium, une substance rare utilisée pour la recherche militaire. Mais Shania est-elle une diplomate du chaos ? Et surtout : a-t-elle le choix ?

Quoi qu’elle choisisse comme trajectoire de vie, le passé et le ‘carnet d’adresses’ de Shania Rivkas finissent toujours par la rattraper. Cette fois, son chemin d’agent secret repentie l’a menée jusque dans ce pays hostile, le Mawali, où elle est détenue par groupe d’islamistes fanatiques dirigé par une vieille connaissance. Elle pensait pouvoir amadouer ce criminel en faisant appel à leur passé commun pour le convaincre de libérer les lycéennes qu’il détient en otage et ce avant l’intervention brutale d’un commando déterminé. Elle ne pourra malheureusement pas éviter le bain de sang et la fuite du chef de bande, mais heureusement, à défaut de diplomatie, grâce à son intervention musclée, toutes les jeunes filles seront récupérées saines et sauves. A peine le temps de se remettre de ses émotions que Shania est droguée et embarquée ‘manu militari’ en direction du Caire pour y être embrigadée dans une nouvelle mission par ‘le centaure’ membre d’une mystérieuse organisation en cheville avec la CIA. L’objectif cette fois est de retourner au Mawali pour conclure un marché avec le chef de guerre des griffes duquel elle vient tout juste de s’extraire. Sous couvert de livraison de médicaments Shania devra se livrer à cette funeste activité qu’est le trafic de drogue pour le soudoyer et laisser les éminences grises des pays riches qui commanditent ce crime accéder aux ressources en minerais rares du Mawali. Retour en terre hostile pour notre héroïne dont la carrière dans l’humanitaire prend des allures de mission suicide. Un peu moins soigné par Aymond au niveau du visuel depuis quelques tomes, les frasques de Lady Shania, imaginées par un Bollée toujours en verve, nous garantissent un très bon moment de divertissement dont on aurait tort de se priver. Détonnant !