Il fait chaud. Très chaud. Lucie tourne dans sa chambre, pense à Simon, son amoureux, descend dans la cuisine pour boire un verre, trouve sa mère allongée, inerte. Trop d'alcool. Lucie appelle Simon à la rescousse. Il arrive. Lucie et Simon parlent, rient, lisent, réfléchissent ensemble, la vie, la mort, Racine, Neptune. Deux âmes sœurs. Elle est amoureuse. Il est amoureux... à s'en marquer la peau au cutter. Il fait froid. C'est l'hiver. Simon est dans un centre médicalisé. Tantôt dans la réalité, tantôt dans ses pensées et c'est là qu'il est le mieux parce que Lucie est encore présente. Un crayon et des carnets pour noter ses souvenirs et son amour inconditionnel pour celle à qui il a définitivement offert son coeur mais qui est partie. Pour garder contact avec la vie réelle, il peut compter sur La Gosse et Bartholomé avec qui il entretient des relations privilégiées. Mais c'est Lucie qui occupe son esprit. Toujours...

Avec une courte palette de couleurs, son style graphique si personnel et une mise en scène impeccable, Alain Kokor nous fait découvrir l'histoire de ces deux êtres qui se croisent, qui s'aiment, se séparent. C'est dur. C'est beau. C'est triste. C'est fort. Les personnages sont touchants dans leur innocence, leurs sentiments, leur découverte de l'amour. Le sujet de l'histoire est universel et me parle comme il va à tous nous parler ! Pour aboutir à ce superbe résultat, Alain Kokor a adapté trois textes de Patrick Asté dit Diastème (auteur contemporain, metteur en scène, scénariste et réalisateur) que nous avons énormément envie de découvrir ! (La Nuit du thermomètre, 107 ans, La Paix dans le monde) Vous l'avez compris, nous avons vraiment été touchés par l'histoire de Lucie et Simon.