Participez à une émission télévisée fictive qui vous plongera dans un monde fantastique allègrement déjanté.
Du sang et des paillettes.
King of Meat se déroule dans un monde où tournois de chevalerie et divertissement télévisé se rencontrent. Avec trois autres joueurs, vous affrontez ennemis, pièges et même vos adversaires dans des donjons remplis d'obstacles loufoques. Ces donjons regorgent d'ennemis, d'énigmes, de portes secrètes et d'explosions à faire trembler les fondations d'Enschede. Le tout est présenté comme une émission de télévision frénétique, avec public en délire, humour pince-sans-rire et un présentateur un peu trop enthousiaste. Il y a quelque chose d'irrésistiblement absurde dans ce monde où hallebardes et fumée scintillante ne font qu'un. Le gameplay s'apparente à un hack'n'slash simplifié, avec des combats simples mais fluides. Vous pouvez choisir parmi diverses armes, comme des épées, des masses et des arbalètes, chacune possédant ses propres mouvements et combos. Des attaques spéciales, appelées Coups de Gloire, sont également disponibles et personnalisables. Ces attaques infligent des dégâts et suscitent les applaudissements du public. Plus vos performances sont bonnes et plus le public vous apprécie, plus votre popularité augmente, ce qui vous rapporte plus de points à la fin d'un donjon. Le système fonctionne bien, mais manque de finesse. Les armes sont un peu lourdes, les commandes sont parfois imprécises et les ennemis ne réagissent pas toujours comme prévu.
King of Meat prend toute sa dimension lorsqu'on joue entre amis. Jusqu'à quatre joueurs peuvent s'affronter dans l'arène, et la coordination et le timing sont essentiels pour atteindre la fin. Certaines énigmes nécessitent un travail d'équipe, comme actionner plusieurs interrupteurs simultanément ou distraire les ennemis pour permettre à un coéquipier de s'échapper. C'est dans ces moments-là que le jeu révèle son véritable potentiel : chaos, rires et la menace constante de trahison de la part de vos camarades. C'est la dynamique multijoueur typique où coopération et sabotage se côtoient, et ce chaos rend l'exploration de donjons soudainement bien plus palpitante. Pourtant, on se rend vite compte que le plaisir est éphémère. Les combats deviennent prévisibles, les phases de plateforme manquent de précision et la variété des ennemis est limitée. Ce qui paraît original et surprenant au départ devient répétitif après quelques heures. Même l'humour, d'abord léger et amusant, finit par sembler forcé. Sur le papier, King of Meat a tout pour plaire. Son style est coloré et extravagant, avec un charme cartoon qui colle parfaitement à l'ambiance showbiz. Explosions, confettis et étincelles fusent de toutes parts et la présentation est dynamique. Le cadre télévisé reste charmant, mais ne parvient pas à masquer le manque de profondeur du jeu.
Construire un donjon.
L'un des plus grands atouts de King of Meat est son éditeur de niveaux intégré. Celui-ci permet aux joueurs de créer leurs propres donjons, avec pièges, énigmes et ennemis. L'éditeur est étonnamment convivial et intuitif. On peut ajuster la hauteur des plateformes, modifier l'éclairage, ou même faire pleuvoir des haches sur ses amis. Chaque niveau doit être testé avant d'être partagé, ce qui empêche les créations impossibles de submerger la communauté. Avec ce genre de jeux, je suis toujours curieux de voir ce que la communauté va concocter. Il y a toujours des esprits brillants qui parviennent à exploiter les failles du système pour créer des choses incroyables qui font même paraître les meilleurs niveaux des développeurs bien fades en comparaison. Il faudra attendre quelques mois pour voir si la communauté s'approprie cet éditeur de niveaux et nous offre des donjons vraiment dingues ou si le jeu tombera dans un total anonymat.

VERDICT
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King of Meat est une expérience joyeuse, chaotique et parfois hilarante, surtout entre amis. Son style coloré, son concept original inspiré d'une série télévisée et son éditeur de niveaux intuitif promettent quelques soirées agréables. Mais une fois l'effet de nouveauté passé, le gameplay est un peu trop superficiel, les combats trop légers et les donjons trop répétitifs.