Nous avions laissé Margaux Motin à la fin de La Tectonique des Plaques (Delcourt, 2013) en plein plongeon joyeux dans les vagues de l’océan Atlantique. Revigorée par le chant des mouettes, elle se dessinait dans une position d’abandon, les yeux fermés, un immense sourire aux lèvres. Et dans un épilogue plein d’espoir, elle retrouvait son compagnon Pacco, dont elle s’était séparée quelques pages plus tôt. Dans ce troisième volume adapté de son blog (après J’aurais adoré être ethnologue en 2009 et La Théorie de la contorsion en 2010) Margaux revenait sur sa décision de quitter la région parisienne pour s’installer au Pays basque. Elle, la fille de la ville, dont la silhouette tracée au stylo noir et relevée de tenues colorées était devenue le symbole d’une génération de parisiennes fun et décomplexée, prenait un nouveau départ. Sept ans plus tard, Margaux nous donne rendez-vous à l’endroit où elle nous avait quittés. Son nouvel album, Le Printemps suivant s’ouvre lui aussi les pieds dans l’eau : chacun juché sur un paddle, Margaux et Pacco s’engueulent. Les dialogues fusent, les blagues aussi. Aucun doute, Margaux Motin est de retour