1467. Koat brech'hallean, bréchéliant, tels sont les noms primitifs que les hommes ont donnés à la forêt de Brocéliande. Guy Laval le quatorzième, né François de Montfort, s'apprête à diviser la forêt en lots équitablement répartis entre les seigneurs locaux. La cohabitation entre les fées et les hommes ne semble plus possible, mais la gardienne de la forêt a bon espoir qu'un jour un enfant naîtra et verra s'ouvrir les portes du monde féérique. 1498, le jeune Nicolas est l'héritier du domaine de Comper, depuis la disparition de son oncle. Le vieil homme lui a fait promettre de poursuivre son rêve, c'est à dire construire une route qui traverse la forêt de Brocéliande (appelée Brecilien à cette époque) et y construire des places fortes. La gardienne de la forêt veille au grain et n'a pas l'intention que ce projet s'exécute. Elle décide donc de profiter de la naissance de l'héritier du domaine pour l'enlever et l'échanger par un changelin, c'est à dire un leurre remplaçant un enfant volé. Il sera ses yeux et ses oreilles, mais le comportement étrange de l'être ne tardera pas à éveiller l'attention ...

Brocéliande revient dans un deuxième tome totalement indépendant du premier. Cette fois, de nombreux êtres de la forêt sont à l'honneur, l'occasion de découvrir leur quotidien en harmonie avec les animaux. Cependant, les projets d'urbanisation de l'homme risquent de compromettre la quiétude des lieux. Suite à une série d'incompréhensions successives entre les fées et les hommes, de nombreux drames vont avoir lieu. L'histoire est mise en valeur par les dessins de Paul Frichet d'une réelle beauté.