1938. Martin Favre, jeune étudiant à la faculté de langue de la Sorbonne, est loin de s'intéresser aux turbulences politiques que traversent le pays, il préfère donner des cours particuliers aux lycéens dans les beaux quartiers et courir après les jupons des jeunes filles. Parmi ses amis en licence en civilisation germanique, nous retrouvons Kurt Dietrich, originaire de Francfort, et l'anglaise Elizabeth Moore. Kurt a réussi à se procurer de invitations pour le gala à l'ambassade d'Allemagne. Mais la tension s'accroît avec le régime Nazi. Après l'invasion de Prague puis de la Pologne, la France entre en guerre et Martin reçoit son acte de mobilisation. Sa vie tranquille va être bouleversée, et bien qu'il n'ait aucune appétence au combat, il sera bien obligé de suivre le rythme. Quelques mois plus tard, Martin est secouru par le lieutenant Tanguy Brettin d'Arçonnet et convaincu par son exemplarité héroïque, il décide de participer au dernier baroud. Blessé, il reprend connaissance à Zuydcoote en pleine opération dynamo et se dirige vers Dunkerque, désireux de poursuivre le combat aux côtés des Britanniques. Avec l'aide de son ami Léon, il réussit à embarquer pour Londres et rejoint les Français libres après l'appel du général De Gaulle.

La série "Une génération française" s'articule sur trois personnages principaux, et trois attitudes de la population face à l'Occupation nazie. Certains choisiront la Collaboration, d'autres la Résistance, et enfin d'aucuns poursuivront la lutte armée suite à l'appel du Général de Gaulle. Ce tome 4 est en réalité la suite du premier volume : Thierry Gloris décrit la vie universitaire plutôt aisée de Martin avant que nous soyons brutalement plongé dans l'invasion allemande de la France. Les références historiques sont nombreuses, et Martin se retrouve sur les première lignes, c'est à dire dans les Ardennes avant de répondre à l'appel du 18 juin. C'est là qu'il retrouve Elizabeth et le fils que lui a donné cette dernière. Après avoir régularisé la situation, Martin rejoint le continent africain au côté du commandant Leclerc. Mais des dissensions se font rapidement sentir suite au bombardement de la flotte française par les Anglais face à Mer-el-Kebir. Le dessin d'Eduardo Ocana affiche un style très réaliste, et un sens aiguisé du détail. Les scènes de combat apparaissent assez spectaculaires.