Editeur : Développeur : Genre : Action/Aventure Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0075/10 Pour parvenir jusqu'à la vérité, Ian devra jongler entre deux réalités : celle dans laquelle nous vivons mais aussi celle des rêves. Un thriller efficace ?Après avoir été torturé pendant des années dans de sombres prisons à travers l'Europe, l'ex soldat d'élite Ian vit caché dans une planque de son frère, aux prises avec les conséquences des expériences militaires subies. Celles-ci lui ont tordu l'esprit, l'ont doté de capacités mentales surnaturelles telles que le contrôle du temps ou la projection astrale de son âme, mais lui ont fait perdre le sens des réalités. Poussé par ses hallucinations et sa soif de vengeance et aidé par son frère Marcus, Ian commence à chasser ses tortionnaires ainsi qu'à chercher à faire la lumière sur cette conspiration qui s'abat sur lui. Lors de ses missions, Ian expérimente ses nouveaux pouvoirs, réalisant rapidement leurs dangers inhérents : avec chaque utilisation, sa santé mentale s'effrite un peu plus, accroissant l'attention de quelque chose de cauchemardesque, par-delà le réel. À la poursuite de ses conspirateurs, Ian réalise rapidement que son pire ennemi pourrait résider dans sa propre folie. A noter que le jeu est disponible en version physique dans certains territoires (notamment la Grande Bretagne ou l'Allemagne) mais ce n'est pas le cas en France. Le studio indépendant berlinois Phantom 8 lance son premier jeu avec Past Cure, une production prenant place dans dans deux réalités - le monde éveillé et le monde cauchemardesque - qui se rencontrent et qui sont amenés à s'affronter. Sur le papier, Past Cure se présente comme un thriller horrifique où le personnage peut ralentir le temps (bullet time) et explorer les environs sous forme astrale (afin de court-cuiter les appareils électriques). Un très long didacticiel vous présente peu à peu les compétences du héros. La mise en scène ne diffère pas beaucoup d'un niveau à l'autre, vous pénétrez dans une salle, vous désactivez une caméra et vous tentez de progresser discrètement. Le panel de mouvements est très limité, aussi Ian n'est pas en mesure de sauter ni même de cacher ses victimes. Le plus efficace est encore de sortir ses armes et de canarder à tout va, bien aidé il est vrai par une intelligence artificielle qui a tendance à sortir la tête des ennemis de la zone de couverture. Dans le monde des rêves, la formule évolue quelque peu avec des mannequins qui n'auront de cesse de poursuivre Ian, l'introduction de quelques énigmes, et des passages très sombres qui ne sont pas sans rappeler Max Payne (Ian évolue dans un couloir sombre alors qu'une voix se fait entendre au loin). Une réalisation très en retard.Inutile de la cacher, Past Cure affiche une réalisation technique nettement en deçà des standards actuels. Le graphisme s'avère plutôt correct dans l'ensemble, bien que le rendu soit particulièrement clinique (pour ne pas dire froid) mais c'est surtout l'aspect physique qui manque de profondeur. Non seulement l'aventure apparaît ultra linéaire, mais les animations faciales s'avèrent ultra rigides, les déplacements manquent de naturel et le peu d'actions disponible rend la progression frustrante. Certes la prise en main est rapidement maîtrisée mais il aurait été agréable de pouvoir franchir les portes ou d'interagir davantage avec le décor. La durée de vie réserve environ cinq heures de jeux, sachant que des points de passages ont été intégrés dans les différentes missions. Il faut noter que l'aventure se termine dans une grande confusion et on ignore si une extension verra le jour pour répondre aux questions laissées en suspens (et elles sont nombreuses). La musique est quant à elle assez efficace avec des thèmes bien choisis, ce qui n'est pas le cas des bruits d'impact irréalistes au possible, tandis que les doublages anglais sont assez corrects. PS4 oblige, il est possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play. En revanche, la PS4 Pro n'est pas gérée. VERDICT-Past Cure est un jeu vidéo ambitieux sur le papier mais qui manque clairement de moyens humains (et financiers) pour marquer les esprits. Son univers est intéressant et la trame ne manque de philosophie. En revanche, l'aspect technique n'est pas à la hauteur des standards actuels et un certain manque de rythme se fait sentir. |