Scénario : Raoul Cauvin
Dessin : Daniel Cox
Couleurs : Laurent Carpentier
Après plus de quatre ans d'absence, l'Agent 212 reprend enfin du service, et il demeure toujours aussi égal à lui-même. Au commissariat, en patrouille ou même chez lui, Arthur Delfouille multiplie les maladresses, souvent à l'insu de son plein gré, mais l'agent se démène pour faire triompher le respect de l'ordre. Cependant, chaque intervention se conclut irrémédiablement par une catastrophe. Il doit surveiller les propriétés des résidents qui sont en vacances ? Il profite plutôt de la piscine et se fait dénoncer par les voisins. Il tente d'empêcher un suicidaire de se laisser emporter par la courant ? Il finit à se battre avec la victime. Attention, le surmenage le guette ! On ne peut pas dire l'Agent 212 s'arrange au cours des années, au contraire même, sa folie semble encore plus exacerbée. Il faut dire, pour sa décharge, que sa belle-mère squatte toujours son domicile, et qu'elle a le don de l'énerver. Partant de ce constat, les mauvais coups se succèderont, afin d'essayer de faire partir l'envahisseur, sans succès pour l'instant ! Et pourtant même le chien Kiki donne du sien.
La lecture de la bande dessinée de l'agent de police 212 semble être le bon choix pour nous échapper momentanément aux drames de la vie. La sottise et la folie ne manquent jamais de nous faire rire. Heureusement, ce n'est que dans les bandes dessinées ! Les policiers de cette série qui obligent toujours le commissaire à souffrir d'hypertension, deviennent en fait un réconfort. L'illustrateur Daniel Kox réalise une production mensuelle d'une page par mois et il faut donc plusieurs années avant qu'un autre album de l'agent 212 ne sorte des presses. Apparemment, Raoul Cauvin a depuis longtemps cessé d'écrire cette bande dessinée policière, mais son nom en tant que créateur de la série y demeurera. Cauvin souffre toujours des effets des traitements qu'il a dû subir pour un cancer de la gorge, mais il est actuellement en bonne santé. C'est l'une des raisons pour lesquelles il a réduit sa production ces dernières années.
VERDICT
-
Un retour efficace de l'Agent 212, riche en gags et en surprises. La formule n'a pas vraiment évolué mais l'ensemble se parcourt avec un certain plaisir. Classique mais efficace pourrait-on dire.