A la fin du XIXème siècle, les scientifiques pensent que l'espace est composé d'éther et qu'en l'utilisant comme énergie, l'homme pourrait explorer le ciel. En 1868, Marie Dulac, scientifique renommée, s'élève en montgolfière jusqu'au plus haut des cieux. A 11.000 mètres d'altitude, elle espère trouver l'Éther, une substance existante seulement à la limite de l'atmosphère. Elle décide de brancher un détecteur sur une ampoule afin qu'elle s'allume au contact de l'énergie. Le capteur fonctionne enfin a 13.000 mètres d'altitude, et Marie sait bien que son voyage s'annonce sans retour possible pour elle. Un an plus tard, son mari Archibald, également ingénieur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir. Ils reçoivent un courrier venu du château du roi de Bavière (alors indépendante). Quelqu'un aurait retrouvé le carnet de Marie et voudrait leur transmettre. Mais le motif de leur visite est tout autre : Le roi a décidé de financer les recherches sur l'éther, non seulement parce qu'il croit en l'avenir, mais aussi parce qu'il voudrait surveiller Bismark, le prince de la Prusse voisine, qui veut tout faire pour placer la Bavière sous sa tutelle.

Après un départ en catastrophe du château de Louis II de Bavière, nos héros sont à bord de l'éthernef pour son vol inaugural. Les voici qui s'éloignent peu à peu de la Terre et parviennent à franchir le mur de l'éther. Suite à une avarie, ils doivent se poser en urgence sur la face cachée de la Lune. Si le père de Séraphin fera tout pour les ramener en vie sur Terre, le Roi a d'autres plans en tête (d'où le fameux château du titre). Quant à Séraphin, ils veut en savoir plus sur la disparition de sa mère, mais pour cela il faudra attendre le deuxième cycle d'ores et déjà annoncé dans les dernières pages du volume. Les dessins s'avèrent magnifiques, aussi bien les personnages que les décors ou les machines. Les références historiques sont souvent exactes, les quelques coquilles sont voulues et servent le scénario qui reste quand même fantastique.