Barakamon est une série toujours en cours de parution au Japon et qui comporte quinze tomes à ce jour aux éditions Square Enix. “Barakamon” est une expression du sud du pays qui signifie “avoir la pêche”. La série met en scène Seishu Handa, étoile montante de la calligraphie japonaise, qui collectionne les prix d’excellence pour son travail. Beau et jeune, mais surtout d’une arrogance sans bornes, il met sa carrière en péril le jour où, excédé, il assomme un éminent conservateur de musée qui juge son travail “formaté et sans saveur”… Sanction immédiate pour ce coup de sang : Seishu est puni et contraint d’aller expier son crime sur une petite île, au fin fond de la campagne nippone ! Le jeune citadin, qui espérait au moins pouvoir pratiquer son art dans le calme, ne tarde pas à déchanter : entre les voisins qui débarquent à l’improviste et la bande de gamins qui a choisi son atelier comme terrain de jeu, la partie s’annonce compliquée …

Après un long séjour à Tokyo où Seishû a été mis à contribution dans l'agence de Kirié, le jeune homme a pris conscience qu'il n'a pas encore le niveau requis pour être un grand calligraphe, son approche étant beaucoup trop scolaire. Pour développer son âme d'artiste, Seishû a décidé d'ouvrir une école de calligraphie sur l'île. Mais dans un pareil environnement, il sera sans doute difficile de trouver des élèves, sans compter que le prix des cours peut être un frein pour débuter une telle activité. Loin de se décourager, Seishû pourra compter sur le soutien de son entourage, Naru en tête qui compte bien pousser le calligraphe à se réconcilier avec Kawafuji qui a fait le voyage sur l'île afin de pousser Seishû à revenir à l'agence. Si ce volume quinze n'est pas sans humour, il cherche surtout à aborder les nombreuses étapes (pour ne pas dire le parcours du combattant) nécessaires au lancement d'une école. Seishû devra apprendre à gérer un budget, à aménager des locaux, être suffisamment didactique avec les autres. La dernière partie de l'ouvrage est un peu plus joyeuse avec notamment une Saint-Valentin très enflammée au collège de Miwa et Tama. Le dessin est quant à lui toujours aussi réussi.