Inspiré des films d'action des années 1960-1970, Doggy Bags est une bande dessinée assez originale dans sa conception. Elle rappelle en effet les magazines de comics américains, puisqu'elle comporte trois histoires sans aucun lien entre elles ... du moins habituellement. "Death of a Nation" fait en effet suite à une histoire présente dans le tome 5 de Doggybags. Dans Patriot Act, Rupoch Murder, le créateur d'un parc d'attractions d'un genre nouveau (car rempli de zombies) propose aux visiteurs de revivre les batailles clés de l'histoire en prenant pour cible les morts-vivants faisant office de figurants et en leur tirant dessus à balles réelles. Rien ne se passera comme prévu et une panne d'électricité va causer une avalanche de réactions en chaînes. Operation Wonderland amène plusieurs brigades du S.T.R.E.S.S. à l'assaut du Patriot Act dans l'espoir de sauver les derniers survivants de l'attaque des zombies, avant de lancer une bombe pour détruire l'établissement (voilà qui n'est pas sans rappeler Raccoon City et Resident Evil). Enfin, dans The Last President, le nouveau chef du monde libre avait axé sa campagne contre l'immigration illégale et en promettant de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique. Finalement, c'est lui qui sera retranché derrière un bunker pour survivre à l'invasion de zombies.

Point commun entre ces trois récits ? Proposer un dessin très stylisé, et un univers pour le moins noir et violent. Le tout est très explicite, âmes sensibles s'abstenir ! Réalisé par trois auteurs différents, ce Doggybags s'avère une très bonne surprise, et rappelle quelque peu le concept des cinémas Grindhouse, qui proposaient plusieurs productions sans lien logique à la suite (et pour le prix d'un billet seulement). Les amateurs du genre apprécieront c'est certain.