Anna (Rebecca Hall) et Will (Dan Stevens) ont tout fait pour la première fois ensemble : premier baiser, premier amour et première vie de couple. Alors que Will s'apprête à demander Anna en mariage le soir de son trentième anniversaire, leur meilleur ami, Reece (Morgan Spector), leur suggère de coucher avec d'autres personnes avant de s'engager dans le mariage. Après tout, chacun d'entre eux est le seul partenaire sexuel que l'autre ait jamais eu, alors pourquoi ne pas tenter autre chose ? Ils s'assurent mutuellement que leur relation sera encore plus forte après qu'ils auront fini d'explorer cette nouvelle expérience. En parallèle, le frère d'Anna, Hale (David Joseph Craig), en couple avec Reece, parfaitement heureux depuis plusieurs années ont également une réalisation soudaine. Dans leur cas, ils n'ont jamais discuté d'avoir des enfants, un problème qui est maintenant devenu extrêmement important pour l'un d'entre eux.

Le film veut nous plonger dans les eaux du polyamour, mais - comme la plupart des vrais couples qui y réfléchissent - il demeure très timide dans son exécution. Permission est une sorte de comédie new-yorkaise à la Woody Allen, mais les personnages ne ressemblent pas aux new-yorkais (les deux protagonistes principaux sont britanniques), ce n'est pas particulièrement drôle (le film se prend généralement très au sérieux). Le mouvement de l'intrigue est prévisible, il y a un manque de chimie évident entre Hall et Stevens. Il est difficile de les voir en couple, car malgré le fait qu'Anna et Will insistent sur le fait qu'ils s'aiment, on ne le voit pas à l'écran. Les actions des personnages sont aussi assez peu sincères : Ils impliquent d'autres personnes dans leur expérience sans se livrer totalement. La deuxième histoire embarque Reece (qui n'est autre que le mari de Rebecca Hall) et Hale à envisager l'adoptation pour être parent. Les réalités de la parentalité ne sont jamais considérées, et nous ne voyons jamais une discussion sérieuse entre eux. Il faut également noter que le film demeure très sage. Vous pouvez vous attendre à beaucoup de scènes de sexe - entre des couples de même sexe et de sexe opposé - certaines avec une nudité partielle, mais rien de choquant (le film est d'ailleurs tout public). En dehors de la performance de Morgan Spector et de Gina Gershon , la chose la plus mémorable à propos de Permission est la mise en scène efficace qui ajoute un autre portrait romantique de New York à la bibliothèque cinématographique.