Bienvenue dans le Tournoi Trailblazer

Les jeux de courses arcade ont connu une recrudescence majeure ces derniers mois. Le développeur Supergonk nous livre un nouveau représentant dont l'addition unique est la peinture. Elle sort à l'arrière de la voiture pour se coller à la piste. Vous jouez par équipes de deux ou trois, vous et vos coéquipiers devant appliquer la même couleur, et quand vous conduisez sur l'ombre de votre équipe, vous obtenez un coup de boost. Rouler sur la couleur de votre adversaire vous ralentit. C'est comme si Supergonk avait joué à Splatoon et réfléchi à la manière dont elle pourrait transformer les atouts de ce jeu en course. En tant que concept, c'est une excellente idée. Par ailleurs, rouler avec style vous permettra d'accumuler des points d’habileté.

Le mode Histoire vous guide dans plusieurs chapitres de course, vous permettant de prendre le contrôle ou de faire équipe avec chacun des huit coureurs. Les différents engins flottants qu’ils contrôlent ont des forces et des faiblesses particulières. Par conséquent, même s’ils sont rapides, leur capacité de peinture est médiocre. Grâce aux petites séquences parlées entre les courses, vous avez une idée des motivations de chaque personnage. Elles sont assez agréables, mais elles ne sont pas particulièrement inspirées. Ils sont aussi bizarres que le reste du jeu, qu'il s'agisse de Boo, un homme-grenouille à la recherche de l'approbation de son père ou Empress, l'ex-chef d'une nation alien.

Une réalisation agréable ?

Trailblazers offre une réalisation réussi. Les tracés hyper colorés et les personnages de science-fiction s’inspirent certainement de Borderlands. De leur côté, les véhicules flottants se situent quelque part entre l’esthétique de science-fiction des années 50 et les voitures américaines classiques de cette époque, ce qui les rend agréablement uniques. Les menus sont tout aussi attrayants et proposent tous des morceaux très efficaces d'artistes indépendants tels que The Derevolutions, Skope et Bignic. Les problèmes débutent une fois que le jeu est en mouvement et, malheureusement, ils s’aggravent au fur et à mesure qu’il y a de la peinture en piste. Le framerate, qui est la clé de tout jeu de course, accuse des baisses régulières de cadence en milieu de course, gâchant ainsi tout le bon travail accompli ailleurs. Vous constaterez que tenter de créer et de suivre un chemin de peinture bien tracé tout en annulant ceux de vos adversaires est simple et amusant. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, en revanche aucune compatibilité PS4 Pro à l'horizon.

Chaque course a trois épreuves différentes à viser, dont beaucoup s’étendent au-delà de votre position. On vous demandera peut-être de toucher une cible de peinture spécifique ou de battre un temps défini, et il est agréable de voir un jeu de course qui continue de penser en dehors de sa zone de confort. Bien que ce soit le cas en termes de longévité en mode solo, vous pouvez vous tourner vers le mode multijoueur afin de rester engagé, avec un écran divisé (à quatre) et des options en ligne (jusqu'à six). Sur PC et PlayStation 4, vous pouvez également participer à des jeux multiplateformes qui sont toujours les bienvenus, en particulier lorsque la communauté en ligne de jeux de course indépendante est notoirement petite. Malgré tout, si les visuels sont impressionnants, il semble que les limites de l'équipe Supergonk - seulement trois développeurs - se soient traduites dans le produit final. Outre les problèmes d'animation, heurter un objet offre une inertie anormale et une fois que vous avez heurté un mur, vous ne pouvez plus vous en sortir. De même, la physique qui entre en jeu lorsque vous entrez en contact avec un autre coureur s'avère au mieux incohérente.