Urban tome 5 : Schizo robot
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 05 Mai 2021
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : Luc Brunschwig
Dessin : Roberto Ricci

Dans un futur pas si lointain, nous sommes conviés à Monplaisir, le dernier lieu de loisir offert à une humanité en train de se reconstruire. Tout y fait l'objet d'un jeu... même la mort. Sur 300 000 hectares, avec deux niveaux d'accès et près de 18 millions de visiteurs quotidien, Monplaisir est le plus grand parc d'attraction de la galaxie, imaginé par Springy Fool, un génie de l'informatique et entièrement géré par A.L.I.C.E., l'I.A. qu'il a créée ! Mais Monplaisir n'attire pas que des visiteurs en mal de divertissement. Voleurs, assassins, violeurs y viennent pour tenter leur chance. Et, parce que tout se finit en jeu, les arrestations sont filmées en direct et font l'objet de paris. Zachary Buzz vient justement d'intégrer la brigade des Urban Interceptors, qui combat ces criminels. Il va découvrir une police qui ne ressemble en rien à l'idée qu'il se fait de la justice, et un monde qu'il n'est pas prêt d'accepter.

Il a fallu attendre longtemps pour Urban part 5, dernier volet de la série SF dessinée et narrée virtuose par Roberto Ricci et Luc Brunschwig. Le dessinateur Ricci n'a pas pu dessiner pendant huit mois en 2018 et 2019 en raison d'un problème sur sa main droite. Cette maladie lui a également joué des tours dans le passé, mais pas aussi sérieusement qu'avant 2020. L'année dernière, il a repris les dessins et a tenu parole en les complétant également. Pour rappel, dans Urban nous suivons les pas d'un jeune flic un brin idéaliste dans la ville de Monplaisir, sorte de Sin City futuriste qui ressemble furieusement au Los Angeles de Blade Runner ! Peu à peu, notre héros va lever le voile sur l'envers d'un décor bien peu reluisant. Comme à son habitude, Brunschwig insère dans cette dystopie les thématiques qui lui tiennent à cœur: le fond social, la foi dans l'humanité (enfin une petite partie d'entre elle), l'omniprésence étouffante de l'état gendarme, comme dans Le sourire du clown ou La mémoire dans les poches. Ricci apporte une plus-value artistique formidable à cet univers grâce à un dessin incroyablement fouillé : ça fourmille de détails dans les décors, les personnages, les clins d'oeil à la pop culture des années 80 à aujourd'hui. Il donne littéralement vie à Monplaisir et sa faune hétéroclite. Vous n'avez pas fini de découvrir des éléments qui vous auront échappé lors des lectures précédentes. La colorisation est cependant légèrement déstabilisante comparée aux précédents tomes.

VERDICT

-

Magistrale conclusion pour cette série d'anticipation qui aura marqué la décennie écoulée. Que ce soit pour le scénario ficelé par Brunschwig (Pouvoir des Innocents) que pour la beauté du dessin de Roberto Ricci. Cette histoire est bourrée de références. On peut y trouver de nombreux clins d'œil geeks, un esprit Las Vegas, un parfum de la série TV West World ... Monplaisir n'en sortira pas indemne ! Une franche réussite,

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