Dans un monde ravagé par les guerres et dominé par la magie, vous êtes le dernier espoir de l'Empire des Hommes face aux hordes du Chaos.
Il était une fois.
L'histoire a pour cadre principal le Vieux Monde, après la défaite des forces armées d'Asavar Kul, aux mains du pouvoir militaire de Magnus le Pieux lors de la bataille dans la région de Praag. Dans cette guerre, les héros intrépides ont pris leur place et après la victoire, ils ont été accueillis en grande pompe par la population et loués comme de véritables sauveurs. Il est bien connu que le mal ne finit jamais, et juste au moment où il semblait que la paix régnait, le protagoniste et Magnus se retrouvent pris dans une attaque sérieuse. Notre héros en sortira seulement avec quelques contusions mineures, tandis que le héros de Praag se retrouvera pris au piège d'un grave sort lancé par les sectaires. L'intrigue subit de légers changements en fonction de la classe que nous choisirons , même si notre objectif sera toujours le même: trouver qui est derrière cette attaque et nettoyer le royaume de cette menace insidieuse. De là, le véritable pivot du récit principal de Warhammer: Chaosbane, qui ne va jamais au-delà de la suffisance même avec le soutien de personnages bien connus de l'univers auquel il appartient, peut peiner à susciter un grand intérêt. Malgré tout, l’intrigue est composée de missions qui se laissent jouer tout au long de la campagne sans grand ennui, en lançant le moindre intérêt nécessaire pour continuer jusqu'au bout de son parcours.
Le problème principal de l'intrigue est la présence de trop nombreuses références à l'univers de Warhammer, avec l'impossibilité de l'approfondir à travers un glossaire qui pourrait permettre au joueur moins expérimenté d'apprendre certains événements mentionnés dans l'histoire. Les dialogues sont un autre défaut qui ne fait pas ressortir l’intrigue: ils sont toujours très hâtifs et ne donnent pas les bonnes informations pour stimuler la curiosité du joueur. Les personnages que nous rencontrerons sur notre chemin ne sont pas très empathiques et difficiles à retenir, il semble presque qu'Eko Software les ait mis là pour effectuer une certaine action et ensuite être oubliés. Avoir une si grande marque derrière soi était une excellente occasion d'inventer une histoire engageante pleine de détails, qui n'a malheureusement pas été exploitée par les développeurs, manquant ainsi une excellente opportunité.
Un jeu dans l'esprit Diablo ?
A la base nous avons une structure qui fait des clins d'œil à Diablo, mais qui met aussi sa particularité dans cette grande soupe. Nous avons quatre classes : le paladin, le magicien, le berserker et l'archer. Comme mentionné plus haut, le choix du personnage impliquera des changements minimes dans l'histoire et l'incipit narratif, mais malgré cela, l'intrigue sous-jacente reste la même. Le titre nous laisse des modèles pré-créés, nous ne pouvons en aucun cas personnaliser notre personnage, mais le problème principal réside dans l'équipement, puisque nous ne pouvons équiper aucun autre type d'arme qui diffère de celle de base du héros. Un choix limitatif qui rend le gameplay parfois monotone, obligeant le joueur à affronter les ennemis toujours avec les mêmes techniques et le même type d'arme. Heureusement, il est possible d'équiper les pièces de l'armure, ce qui entraîne également des modifications esthétiques, donc pas seulement des fonctionnalités. Le système de butin est très simple, nous trouverons facilement des trésors prêts à nous laisser de bons équipements ou des ennemis riches qui seront heureux de déposer une arme une fois morts. Les compétences du personnage sont débloquées au fur et à mesure de notre niveau, nous n'avons pas besoin de cliquer sur un arbre de compétences, nous trouverons les nouvelles techniques automatiquement dans notre menu situé en bas de l'écran. Il y a un arbre de compétences, mais nous n'annoncerons rien pour éviter les spoilers. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, en revanche le titre ne prend pas en charge la 4K sur PS4 Pro pour privilégier les 60fps constants.
L'un des plus gros défauts de Warhammer: Chaosbane réside dans la variété d'ennemis. Malheureusement, nous allons souvent faire face à des hordes d'ennemis toujours identiques, avec une série d'animations vraiment mauvaises à voir. Heureusement, les missions sont quant à elle mieux équilibrées, presque toujours intéressantes à accomplir et presque toujours disponibles chez les PNJ qui seront prêts à nous les livrer. Le niveau de défi est assez satisfaisant, notamment parce que les ennemis sont toujours prêts à éviscérer le protagoniste par une série d'attaques brutales. Le moteur graphique utilisé est plutôt ancien, nous avons été plutôt déçus de ne pas avoir la possibilité de personnaliser les options sur PS4 Pro (un 1440p comme Inquisitor aurait déjà été appréciable). Même si vous activez tous les filtres, les modèles polygonaux sont dépourvus de détails et semblent parfois provenir d'une production de l'ancienne génération. Heureusement le framerate est stable sur cette mouture PS4 et le titre peut se vanter d'avoir plusieurs environnements inspirés - et certains très familiers - pour ceux qui connaissent l'univers de Warhammer. Malheureusement, la partie en ligne n'est pas non plus sans défaut. Lors du test, dans les sessions dans lesquelles nous avons réussi à entrer, la connexion a parfois été instable et nous avons souvent rencontré des déconnexions continues. La présence d'un monde coopératif rend le jeu plus agréable, en effet, il est presque obligatoire d'y jouer en compagnie de quelqu'un pour profiter pleinement du potentiel de Warhammer : Chaosbane. La bande son fait son travail, certaines pistes sont agréables à écouter et parfois mémorables. Il n'en va pas de même pour le narrateur principal, qui devient souvent ennuyeux et parfois pas très "en phase" avec ce qui se passe à l'écran.
VERDICT
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Ce n'est certainement pas un titre qui restera gravé dans l'histoire, mais Warhammer : Chaosbane parvient à sa manière à être intéressant et agréable à jouer. Notre conseil est de profiter de l'expérience en coopération, afin de briser la monotonie qui afflige souvent les titres de ce genre. Dommage que l'équipe de développement n'ait pas su tirer le meilleur parti de l'univers de Warhammer, c'est une occasion manquée. Si vous recherchez un titre dans le style de Diablo mais sans trop de prétention.