Moto Racer 4 Plate-forme : Nintendo Switch - PC - PlayStation 4 - Xbox One Date de sortie : 18 Octobre 2018 Editeur : Développeur : Genre : Course Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0075/10 Moto Racer 4 accueille à son tour un portage sur Nintendo Switch, mais amputé du multijoueurs. Un étonnant retour.Tombé en décrépitude après le troisième volet sur PSOne en 2001, la série Moto Racer avait tenté un retour en 2008 avec un épisode sympathique sur Nintendo DS, déjà développé par Artefacts Studio. Bien des années plus tard, l'ancienne saga de feu-Delphine Software a tenté un retour sur les écrans en novembre 2016 avec un Moto Racer 4 qui accueille à présent un portage sur Nintendo Switch. Le jeu propose un simili mode carrière (Progression) et un mode partie rapide, hélas le multijoueurs (en écran partagé comme en ligne) a totalement disparu dans cette adaptation. Deux types de moto sont intégrées, asphalte (pour la ville) et offroad (motocross), et chacune des options de jeux réunit différents types d'épreuves (course classique, championnat, slalom, course à élimination, etc). Vous êtes lâché au milieu de la meute sans aucune explication, et il faut noter que le niveau de difficulté sera à déterminer avant d'effectuer chaque course. Décrocher un score d'une étoile sera assez simple, mais à partir de deux, c'est une autre paire de manche ! L'intelligence artificielle est étrangement réglée : A une étoile, elle s'avère extrêmement passive, à deux elle vous colle instantanément au train, et à trois elle ne commet aucune erreur et va toujours à fond. Bien sur, il est possible de personnaliser sa moto et de l'améliorer pour progresser dans la partie, mais là encore, certaines pistes relèvent du parcours du combattant. Et pourtant Moto Racer 4 se présente avant tout comme un jeu d'arcade. Sans compter qu'il faudra maîtriser drifts, wheelings, embardées et bien d'autres techniques. Manette en main, Moto Racer 4 nous fait penser à un Burnout ou un Need for Speed récent. Il faudra en effet esquiver le trafic, les obstacles et même les agents de police ! Avec le motocross, le freestyle est à l'honneur, et vous pourrez même provoquer votre adversaire (bon ce n'est pas aussi poussé que dans Road Rash à l'époque). La progression est plutôt classique dans l'ensemble, avec à la clé des récompenses, quelques motos à débloquer, mais aussi d'autres pilotes disposant chacun de leur style de conduite différents. Au total, on trouvera 10 personnages différents pour une vingtaine de bécanes sans licence (forcément), et quatre critères primordiaux pour le choix de la moto (maniabilité, vitesse, accélération et turbo), alors que 14 tracés répondent présents. Une réalisation efficace ?Sur le plan technique, Moto Racer 4 n'exploite pas vraiment l'étendue des possibilités de l'Unreal Engine 4. Au contraire, le graphisme manque singulièrement de précision, malgré des environnements variés (États-Unis, désert, Himalaya, etc), des effet de lumières efficaces et des motos bien modélisés. Les bugs de collision sont encore très nombreux et il arrive que vous soyez bloqué au milieu du décor. Pire, une seule vue de caméra est disponible, c'est très peu pour un jeu de course. Le portage sur Nintendo Switch n'arrange rien avec une réalisation sérieusement altérée et une optimisation clairement à revoir. Heureusement, l'animation suit sans trop sourciller, même si le jeu tourne à présent en 30 fps (contre 60 fps sur Xbox One et PS4). La sensation de vitesse est en tout cas particulièrement probante. La jouabilité demeure plutôt efficace dans l'ensemble. La moto adhère bien à la route, le motocross privilégie les dérapages, mais l'intelligence artificielle aurait mérité d'être un peu plus modérée. Côté son, les bruitages manquent singulièrement de réalisme. Les musiques sont quant à elles assez variées mais restent dans le domaine pop électro. VERDICT-Moto Racer 4 ne rend clairement pas honneur à la série née dans les années 1990. Ce quatrième épisode affiche une difficulté très mal dosée et beaucoup trop redoutable pour un jeu d'arcade, plombant littéralement la progression. Facile à prendre en main et plutôt nerveux, le jeu de Microids souffre également d'un contenu assez léger et de nombreux bugs de collision, sans compter une réalisation technique qui aurait mérité davantage d'optimisation sur Nintendo Switch. |