Scénario : Julien Voloj
Dessin : Andreas Gefe
New York. Un jeune homme perd sa compagne bien-aimée dans un accident et pourtant, un jour, il la voit debout dans sa cuisine. Un rêve, une hallucination ? Même les visites régulières chez le psychiatre n'y changent rien. Dès lors, sa compagne réapparaît régulièrement. Même si le jeune homme sait que cela ne peut pas être réel, ils ne tardent pas à faire des excursions ensemble dans différents endroits de la métropole américaine. Nous restons également sceptiques pendant la lecture, nous nous réjouissons bien sûr de nombreux moments romantiques, tendres et proches, mais nous ne voulons pas croire que des morts sont vraiment ramenés à la vie. La fin nous frappe littéralement à la tête avec un rebondissement final surprenant et nous donne un moment une grosse boule dans la gorge.
"Not a New York Love Story" donne à réfléchir, mais ne devient heureusement pas étouffant et mélancolique. Au contraire, une certaine légèreté traverse l'histoire. Cela est dû à la narration très calme et discrète de Julian Voloj, avec très peu de dialogues. Sur une grande partie du film, ce sont même les images merveilleusement légères d'Andreas Gefe qui se chargent à elles seules de la narration. Et celles-ci semblent toujours légèrement floues d'un certain point de vue. Car Andreas Gefe travaille habilement sur les panneaux avec beaucoup d'espace blanc et de doubles contours. Un contour rouge plus doux et discret et un contour noir plus fin et plus accentué. On a un peu l'impression de mondes parallèles imbriqués les uns dans les autres. Il y a des vues détaillées de la ville avec des perspectives généreuses. Des détails irréels nous rappellent sans cesse que quelque chose ne peut pas aller ici. Ce n'est que sporadiquement que certaines surfaces sont soulignées de bleu clair, donnant aux images un peu plus de calme, de profondeur et d'espace. Jusqu'à la fin inattendue, qui nous laisse tout de même avec un peu de tristesse.
VERDICT
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Not a New York Love Story est un roman graphique touchant sur la perte douloureuse et le deuil d'un côté, et un récit tout aussi délicat sur l'amour, la force du souvenir, l'espoir et le lâcher prise. En 88 pages, nous sommes reliés pour un moment à deux personnes anonymes de New York dans ces mondes émotionnels.