Parce qu'un de ses collègues est malade, Lefranc est envoyé par Le Globe mener une enquête sur les engins spatiaux expérimentaux et ainsi interroger le professeur Lukas Eugen Messner. Messner est un spécialiste des fusées et joue un rôle extrêmement important dans le développement de leur technologie. Nous sommes en 1959, l'Est et l'Ouest s'affrontent également dans la course vers l'espace. Messner est donc un personnage clé. Lorsque Lefranc se présente chez Messner, il rencontre un cameraman qui vient de quitter le bâtiment. Un autre journaliste aurait apparemment également interviewé le scientifique. Quoiqu'il en soit, Lefranc mène son entretien et s'apprête à retourner chez son éditeur. Il demande des photos de Messner pour illustrer son sujet, mais Lefranc remarque immédiatement quelque chose d'étrange. Le soir venu, il décide de retourner chez Messner. Il parvient à ses fins, mais rencontre inopinément deux hommes armés qui lui tirent dessus. Quand il reprend connaissance, il s'avère que ce sont des agents de la CIA. Ils échangent des informations et se rendent vite compte que le Messner qu'a interviewé Lefranc n'est pas le vrai. La CIA rapporte alors qu'une fusée révolutionnaire est en cours d'élaboration en Corée du Nord sur une base secrète et qu'ils ont probablement amené le vrai Messner là-bas. Un espion de la CIA dit à Lefranc de partir en mission secrète. La Corée du Nord et la Russie semblent collaborer étroitement à cette mission. Mais la Chine joue aussi, sans aucun soupçon, un rôle important. Mais Lefranc finira par le découvrir. Il y a aussi quelques vieilles connaissances qui reviennent sur le devant de la scène.

Ce nouveau Lefranc marque la troisième collaboration de Christophe Alvès (dessin) et François Corteggiani (scénario). Nous changeons totalement d'ambiance dans cette trentième aventure du célèbre journaliste créé par Jacques Martin. Le scénario est assez dense et aborde l'improbable possibilité d'une terrifiante avancée technologique de la Corée du Nord associée à l'URSS dans la course à la Lune. Axel Borg, l'ennemi juré du journaliste, est également du voyage. Le dessin d'Alvès est très réussi et la ligne claire respecte tout à fait le trait de Martin.