"A New Legacy" est la suite du classique "Space Jam" (1996), dans lequel Michael Jordan rencontrait jadis Bugs Bunny, Daffy Duck, le Road Runner et les autres personnages populaires des Looney Tunes. Le mélange de prises de vues réelles et de dessins animés s'est avéré être un succès commercial et a rapporté plus de 250 millions de dollars dans les caisses du monde entier. La suite arrive avec un peu de retard, car on pensait déjà à la fin des années 90 à un deuxième volet - Tony Hawks et Tiger Woods faisaient notamment partie de la sélection pour le personnage principal réel. Le studio de production Warner Bros. envoie LeBron James, l'un des plus grands joueurs de basket-ball de son époque, qui se trouve dans la phase finale de sa carrière, sur le terrain de basket-ball animé dans cette suite. Comme Michael Jordan dans la première partie, James a la trentaine et est une légende vivante. Mais ce sont là les seuls vrais parallèles et similitudes avec "Space Jam", car les réalisateurs font tout de même beaucoup pour que la suite se distingue nettement de l'original. Et ce choix n'est pas toujours heureux. D'une part, "A New Legacy" dure 120 minutes, soit une demi-heure de plus que la première partie, et cette longueur est effectivement ressentie de la même manière : Longue et lourde, car l'intrigue simple et prévisible ne suffit pas pour deux heures. De plus, l'accent est clairement mis sur l'humour, qui est globalement trop ridicule. Et ce, sous la forme d'intermèdes comiques, de moments de slapstick très physiques et de dialogues pointus de la troupe chaotique des Looney Tunes. Les personnages animés en font parfois trop avec leurs escarmouches et leurs plaisanteries absurdes, surtout lorsqu'ils se trouvent sur le terrain de basket-ball. Cela finit par lasser et c'est souvent trop léger.

En revanche, les nombreuses références et allusions, même subtiles, à des personnages, des scènes et des films entiers de l'univers Warner et de l'histoire du cinéma sont réussies : du "Géant de Fer" et de "King Kong" à "On s'fait la valise, Docteur", de "Matrix" à "Wonder Woman" (Themyscira). Les références à la toute-puissance de l'intelligence artificielle et des réseaux neuronaux ainsi qu'à la numérisation en constante évolution, aux énormes fermes de serveurs et aux algorithmes de plus en plus intelligents sont également fortes. Les scènes de sport et de basket-ball sont divertissantes et réussies, alors que l'on n'aurait pas eu besoin de l'intrigue secondaire pathétique du conflit (de génération) entre le fils et le père, qui se bat pour maintenir le lien avec sa progéniture.