Olympia Kyklos est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu sept tomes aux éditions Shueisha. Démétrios est un décorateur de vases timide et maladroit qui aime nager avec les dauphins. Il est amoureux de la petite amie de son meilleur ami, Apollonia, et malgré son physique bien équilibré, il déteste le sport et la compétition. Afin de sauver sa petite ville et Apollonia elle-même, il sera contraint de se mesurer au champion d'une autre ville. La nuit précédant la compétition, Démétrios panique et se cache dans une amphore géante. Là, à cause d'un éclair (divin ?), il est téléporté dans le Tokyo de 1964, qui se prépare pour les Jeux olympiques. À l'instar de Thermae Romae, Olympia Kyklos utilise le même stratagème narratif : un bel Européen voyage dans le temps d'une manière peu conventionnelle pour changer radicalement sa vie. En reliant la Grèce antique au Japon de 1964, Démétrios apprendra la beauté de l'athlétisme et de la compétition. Un paradoxe temporel après l'autre, Démétrios va s'améliorer et améliorer sa ville. Un garçon désemparé qui parvient à se faire comprendre bien qu'il ne porte pas de vêtements et ne parle pas japonais, il apprendra à ses dépens à être meilleur.

Démétrios se lance dans une mission pour "gagner l'Olympiade", se jurant d'atteindre la grandeur en tant que peintre. Dans un glissement temporel entre l'Athènes antique et Tokyo, il rencontre le "manga" et la "lutte" dramatique, et est poussé par l'envie d'être un "artiste expressif". Et quelles nouvelles lui parviennent de sa ville natale, Tritonia, où Athènes subit un étrange changement ? La fin n'est pas loin, et la sensei décide de " concentrer " un peu plus l'intrigue, sans perdre le message qu'elle veut faire passer. Démétrips en effet, revenu à son époque, décide de mettre en pratique ce qu'il a appris à l'avenir pour apporter un souffle de "nouveauté" à Athènes. Ayant réussi, il est alors appelé à sauver son village de la misère, mais la recette utilisée à Athènes ne semble pas fonctionner... alors un nouveau voyage dans le futur pourrait être propice. Les choix de Mari Yamazaki sont très originaux, qui proposent des spectacles de divertissement typiques du Japon (le catch est en fait plus international, mais toujours très présent dans le soleil levant, tandis que dans ce volume le théâtre Kabuki entre en scène), véritables protagonistes de cette deuxième phase du manga, qui dans ce contexte sont proposés comme des pratiques de résolution d'événements particuliers tant du passé que du futur. À partir de ce manga, nous peux voir la signification sociale du théâtre et de l'athlétisme. Dans un dossier à la fin du volume, Yamazaki et Habaino discutent d'un large éventail de sujets, y compris les sports, l'écriture créative ou encore l'industrie du manga. Profond.