Gold Finger (Oshitone Tenzen - Gold Finger) est un manga unitaire publié au Japon aux éditions Leed. La comédie érotique populaire "Oshitone Tenzen", qui a été publiée en série dans les magazines "Super Jump" et "A Super Jump" et qui décrit les activités d'un rare maître des affaires sexuelles, avec de belles femmes et des rires, a fait son grand retour ! Seul homme autorisé à faire ce qu'il veut dans le jardin des femmes "Ooku" (le palais intérieur), le chef du yokata d'étage, Sumeragi Tenzen - ou "Oshitone Tenzen" comme on l'appelle - résout les problèmes sexuels de plus de 1 000 femmes de chambre régulières, les problèmes de "cure sexuelle" dans le château et la recherche d'une partenaire nocturne pour le shogun, avec brio.

La série Oshitone Tenzen n'a jamais vu le jour en France, le seul travail de Masakazu Yamaguchi ayant connu nos latitudes est "Birth", lancé chez feu-Kami il y a une quinzaine d'années. Gold Finger (rien à voir avec James Bond !) ne nécessite pas d'avoir lu les précédents tomes, c'est un manga totalement autonome se déroulant durant le milieu du XIXème siècle à Edo (connu désormais sous le nom de Tokyo) et beaucoup plus tourné vers l'érotisme que sur l'histoire avec un grand H. Comme son nom l'évoque, Gold Finger a des doigts en or et doit préparer les concubines du shogun avant que ce dernier ne passe à l'action. Le titre de Yamaguchi jette un regard voyeur sur le harem du Shogun, cooptant la position "médicale" d'un médecin de l'époque à des fins d'exploitation sexuelle - le rôle narratif du protagoniste est essentiellement d'exposer et de sonder les corps des courtisanes pour le divertissement du public. Il s'agit d'un fantasme où l'"histoire" n'est guère plus qu'une excuse pour des kimonos élaborés rapidement enlevés. L'alternative, cohérente avec le positionnement de la sexualité dans l'historiographie, serait d'examiner les éléments d'exploitation de la prostitution d'Edo et des systèmes de courtisanes. Le contenu de la première génération d'Oshitone Tenzen est sans doute plus profond, mais l'histoire demeure divertissante et le dessin n'a pas perdu de son charme au fil des années.