Leonardo Da Vinci, l'artiste de deux des peintures les plus célèbres de l'histoire, La Joconde et La Cène, était ce que nous appellerions un inadapté à la société dans les années 1400. Léonard était un fils illégitime, gay, gaucher et végétarien, ce qui n'était pas un bon exemple du traditionalisme de cette époque. Il était également mis à part par son désir d'apprendre et de voir l'invisible. Il a fait des découvertes et des améliorations significatives dans les arts, l'ingénierie, l'anatomie humaine, la physique, les mathématiques et la botanique. L'homme de Vitruve est un autre projet dont Leonardo était obsédé et qui l'a conduit à de plus grandes améliorations en architecture. L'une de ses meilleures caractéristiques était son refus obstiné de se contenter des informations qui lui avaient été données. Il expérimentait toujours et essayait de faire ses preuves. C'était un perfectionniste - l'une des principales raisons pour lesquelles il était si grand, mais aussi quelque chose qui posait constamment des problèmes dans sa vie. Il semble que Da Vinci soit né au moment et au lieu parfaits et, en plus d'être un homme rebelle, perfectionniste et passionné, il était également très généreux. Da Vinci était toujours prêt à partager ses bénédictions et ses connaissances. Il hébergeait souvent des amis et n'était pas motivé par la richesse et les possessions.

L'ouvrage de William Augel permet de découvrir non seulement les événements de la jeunesse de Da Vinci mais aussi et surtout de les présenter via de nombreux gags. Comme ce fut le cas pour l'ouvrage antérieur sur Mozart, on retrouve un petit garçon hyperactif sur des strips de quatre cases ou en une ou deux pages. L'originalité est au rendez-vous avec des pages toujours pleine d'entrain, subtil mélange entre la candeur d'un Petit Nicolas et la philosophie d'un Pico Bogue avec son lot de questions embarrassantes. L'auteur William Augel développe bon gré mal gré l'univers de Leonard, et permet ainsi de retrouver le lien avec la grande histoire car de nombreuses anecdotes sont bels et bien réelles. Le dessin diverge également des classiques du genre, mais présente un trait précis et une jolie mise en couleurs. Peut-être n'était-il pas surhumain, mais Leonard croyait pouvoir réaliser tout ce qu'il voulait.